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ATTENTION PASTORALE POUR LES PERSONNES DÉPLACÉES CLIMATIQUES

Après les Lignes directrices pour la pastorale des réfugiés (2013) et celles pour les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (2020), c’est au tour d’un document sur les personnes déplacées en raison du climat : Orientations pastorales sur les déplacés climatiques.[1] Il s’agit d’un outil de sensibilisation et d’action. Comme l’a rappelé le pape François à l’occasion de la « Journée de la Terre » (22 avril 2021), « les choses que nous nous disons depuis longtemps ne doivent pas tomber dans l’oubli. […] Le temps nous presse et comme nous l’a appris le Covid-19, oui nous avons les moyens de relever le défi. Nous en avons les moyens. Il est temps d’agir, nous sommes à la limite. »[2] Mais les Orientations pastorales sur les déplacés climatiques nous aident d’abord et avant tout à voir. L’alternative, comme nous le rappelle le Pape dans la préface du document, est de « voir ou ne pas voir » : tout commence par le regard que nous portons sur la réalité, « la mienne et la tienne ».

Tout d’abord, il faut reconnaître qu’une crise climatique est en cours. En effet, si depuis plus de 40 ans (Genève 1979) les scientifiques tirent la sonnette d’alarme (et renouvellent périodiquement cet appel vital : Rio 1992 ; Kyoto 1997 ; Paris 2015) sur la nécessité d’agir face au changement climatique, le chemin à parcourir est encore long. Nous devons voir le visage humain de cette crise, c’est-à-dire comprendre qu’elle a un impact immédiat ou à long terme sur les personnes, et souvent sur les plus vulnérables. Enfin, il faut voir pour comprendre que la crise climatique a aussi des liens avec les déplacements : beaucoup de personnes, à cause d’elle, se mettent en route. Selon un récent rapport publié à l’occasion de la « Journée de la Terre 2021 » par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) : « L’urgence climatique est la crise majeure de notre époque et le déplacement est l’une de ses conséquences les plus dévastatrices. Des populations entières en subissent déjà les conséquences, mais les personnes vulnérables vivant dans certains des pays les plus fragiles et les plus touchés par les conflits sont touchés de manière disproportionnée. »[3]

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Camillo Ripamonti SJ

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