En continuité avec l’esprit de Vatican II, la Constitution apostolique Veritatis gaudium (VG) – promulguée par le pape François le 8 décembre 2017 et rendue publique le 29 janvier 2018 – a mis à jour et actualisé Sapientia christiana (SC, 15 avril 1979)[1]. Par la nouvelle Constitution apostolique sur les universités et les facultés ecclésiastiques, le Pape souhaite mettre en mouvement « un renouvellement sage et courageux » visant « la transformation missionnaire d’une Église “en sortie” » (VG, Préambule, n° 3). Ce renouveau requiert un processus de discernement, de purification et de réforme qui se réalise dans le dialogue avec l’histoire et avec le présent. Non seulement avec l’histoire, car cela conduirait à donner des réponses à partir d’un traditionalisme détaché de la réalité. Pas non plus seulement avec le présent, car cela deviendrait une réflexion sans racines (voir VG, Préambule, n° 2).
Le double dialogue – avec l’histoire et avec le présent – vise à développer un nouvel humanisme, permettant à l’homme moderne de se reconnaître dans sa vocation humaine et transcendante (ibid). En outre, ce double dialogue souhaité par VG offre à l’Église la possibilité d’affronter notre époque avec une créativité dynamique et vitale, en reconnaissant, discernant et répondant aux signes des temps.
Les études ecclésiastiques selon Préambule de VG
Le pape François souligne tout d’abord que la réflexion et les études dans le contexte ecclésial ne doivent pas oublier le point de départ et le but qu’elles proposent : la recherche de la vérité, qui est Jésus-Christ, pour illuminer le monde de l’homme dans un moment concret de l’histoire et dans une région géographique concrète (VG, Préambule, n° 1)[2]. Fidèle à Sapientia christiana, la réforme des études ecclésiastiques promue par VG réaffirme que le principe de tout parcours d’études académiques ecclésiastiques est l’Évangile de Jésus, compris dans la tradition de l’Église, annoncé et témoigné dans les communautés chrétiennes, en dialogue avec les cultures, avec d’autres confessions religieuses et avec des hommes et femmes de bonne volonté à la recherche de la vérité.
D’autre part, le Préambule de VG exprime le besoin d’un renouvellement qui s’appuie sur des recherches interdisciplinaires et sur un enseignement en réseau. À cette fin, des synergies opportunes sont recommandées et le réseau des universités ecclésiastiques est considéré comme une ressource de grande importance. La réforme des études ecclésiastiques de VG ne se limite pas à une simple révision formelle du programme, mais implique une transformation radicale, qui sera mise en œuvre avec une ouverture à l’interdisciplinarité, avec le travail en réseau et avec une disposition au dialogue n’est pas encore acquise et ne peut pas être improvisée mais demande une soigneuse préparation.
De plus, VG présente la formation à la mission de l’Église dans le contexte de frontières « à risques » et dans le rapport entre foi, proclamation et culture, en plaçant le chemin de la conscience ecclésiale dans le sillage de Vatican II, en référence à Sapientia christiana. Ainsi prend forme, d’une part, l’invitation à surmonter le divorce entre théologie et pastorale, entre foi et vie et, d’autre part, le discernement des tensions et des contradictions qui caractérisent nos sociétés globales et complexes.
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