« S’EN REMETTRE AU SEIGNEUR ET À SA MISÉRICORDE » La Déclaration « La confiance suppliante » sur le sens pastoral des bénédictions
Published Date:22 janvier 2024
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Le 18 décembre 2023, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié, avec l’approbation du pape François, la Déclaration Fiducia supplicans sur le sens pastoral des bénédictions. Ce document, qui ouvre la possibilité de bénir des couples de même sexe, a suscité des réactions et des interprétations diverses. Nous essaierons de présenter, en premier lieu, le contenu de la Déclaration qui, entre-temps, a fait l’objet d’un communiqué de presse spécial du Dicastère pour la Doctrine de la Foi sur sa réception. Ensuite, une réflexion sur les problématiques pastorales soulevées est proposée.

 

Le contenu de la déclaration

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Dans la Présentation insérée au début du document, le cardinal Victor Fernández réaffirme que le travail du Dicastère auquel il préside « doit favoriser, outre la compréhension de la doctrine pérenne de l’Église, la réception de l’enseignement du Saint-Père ». Puis, il souligne que la Déclaration « reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l’Église concernant le mariage, n’autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui pourrait prêter à confusion ». L’intention du document est, en revanche, d’« [offrir] une contribution spécifique et innovante à la signification pastorale des bénédictions », dans le but d’en « élargir et enrichir la compréhension classique, étroitement liée à une perspective liturgique ». En ce sens, la Présentation reconnaît que « cette réflexion théologique, basée sur la vision pastorale du Pape François, implique un réel développement par rapport à ce qui a été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de l’Église » C’est pourquoi le texte a pris la forme d’une déclaration. Dans ce contexte d’un « vrai développement », est admise « la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l’enseignement pérenne de l’Église sur le mariage »[1].

En présentant le contexte dans lequel s’est développée la réflexion qui a conduit à la rédaction du document, l’Introduction rappelle le Responsum ad dubium, publié le 22 février 2021 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans lequel elle dit que l’Église n’a pas le pouvoir de bénir les unions entre personnes du même sexe[2]. La Congrégation rappelle, en outre, la réponse du pape François à la seconde des cinq questions posées par deux cardinaux, publiée le 25 septembre 2023. Le Pape y affirme que « l’Église a une conception très claire du mariage : une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants. Elle n’appelle « mariage » que cette seule union », et « c’est pourquoi l’Église évite toute forme de rite ou de sacramental qui pourrait contredire cette conviction et donner à entendre que l’on reconnaît comme mariage ce qui n’en est pas un ». Mais le pape François appelle à la « charité pastorale », qui doit imprégner toutes les décisions et attitudes, et à la « prudence pastorale ». Elle doit « correctement discerner s’il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage. En effet, lorsqu’on demande une bénédiction, il s’agit d’une demande d’aide adressée à Dieu, d’une prière pour pouvoir vivre mieux, d’une confiance en un Père qui peut nous aider à vivre mieux[3] ».

Dans la Déclaration Fiducia supplicans, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi reprend ce qu’a suggéré le pape François, estimant qu’il est opportun d’« approfondir davantage la question, en particulier dans ses aspects pastoraux », mais en évitant dans tous les cas de créer des confusions « entre ce qui est constitutif du mariage, à savoir « une union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants », et ce qui le contredit. Cette conviction est fondée sur la doctrine catholique pérenne du mariage. Ce n’est que dans ce contexte que les relations sexuelles trouvent leur sens naturel, propre et pleinement humain. La doctrine de l’Église sur ce point reste ferme[4] ».

La partie centrale de la Déclaration, qui est de caractère biblique et théologique, approfondit la valeur des diverses bénédictions, en accueillant l’invitation du pape François d’élargir et d’enrichir leur signification. Le texte part de la signification liturgique des rites de bénédiction, en affirmant que « d’un point de vue strictement liturgique, la bénédiction exige que ce qui est béni soit conforme à la volonté de Dieu telle qu’elle est exprimée dans les enseignements de l’Église[5] ». « C’est pourquoi, étant donné que l’Église a toujours considéré comme moralement licites uniquement les relations sexuelles vécues dans le cadre du mariage, elle n’a pas le pouvoir de conférer sa bénédiction liturgique lorsque celle-ci peut, d’une certaine manière, offrir une forme de légitimité morale à une union qui se présente comme un mariage ou à une pratique sexuelle extra-maritale[6] ».

Ayant réitéré ces points fermes, la Déclaration propose ensuite « une compréhension plus large des bénédictions[7] », afin que l’on ne requière pas « pour une simple bénédiction les mêmes conditions morales que celles qui sont exigées pour la réception des sacrements […] En effet, le danger existe qu’un geste pastoral, si aimé et si répandu, soit soumis à trop de conditions morales préalables qui, sous prétexte de contrôle, pourraient obscurcir la force inconditionnelle de l’amour de Dieu sur lequel se fonde le geste de la bénédiction[8] ».

En retraçant le sens des bénédictions dans l’Écriture Sainte, le Document rappelle, presque comme dans une synthèse, le moment de l’Ascension où « la dernière image de Jésus sur la terre, ce sont ses mains levées, en train de bénir » (cf. Lc 24,50-51)[9], pour conclure ensuite : « Dans son mystère d’amour, à travers le Christ, Dieu communique à son Église le pouvoir de bénir. Accordée par Dieu à l’être humain et octroyée par lui à son prochain, la bénédiction se transforme en inclusion, en solidarité et en pacification. C’est un message positif de réconfort, de sollicitude et d’encouragement. La bénédiction exprime l’étreinte miséricordieuse de Dieu et la maternité de l’Église qui invite les fidèles à avoir les mêmes sentiments que Dieu envers leurs frères et sœurs[10] ».

Partant de la définition qui vient d’être citée, la Déclaration propose donc une nouvelle compréhension théologico-pastorale des bénédictions. Cette compréhension se fonde sur la conviction que la demande d’une bénédiction implique que la personne est consciente de son « besoin de la présence salvifique de Dieu dans son histoire » et perçoit l’Église « comme sacrement du salut que Dieu offre », et qu’ainsi « chercher une bénédiction dans l’Église, c’est admettre que la vie de l’Église jaillit du sein de la miséricorde de Dieu et nous aide à avancer, à mieux vivre, à répondre à la volonté du Seigneur »[11]. Une demande de bénédiction doit, par conséquent, être « valorisée, accompagnée et accueillie avec gratitude », car les personnes qui la demandent manifestent « une ouverture sincère à la transcendance, la confiance de leur cœur qui ne s’appuie pas uniquement sur leurs propres forces, leur besoin de Dieu et leur désir de sortir de l’étroitesse de ce monde refermé sur lui-même »[12]. Dans ces conditions, « la prudence et la sagesse pastorales peuvent suggérer que, pour éviter de graves formes de scandale ou de confusion parmi les fidèles, le ministre ordonné s’associe aux prières des personnes qui, bien que vivant une union qui ne peut en aucun cas être comparée au mariage, désirent se confier au Seigneur et à sa miséricorde, invoquer son aide et être guidées vers une plus grande compréhension de son dessein d’amour et de vérité[13] ».

En tenant compte de ces conditions, la Déclaration dit qu’« il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage[14] ». Il s’agit d’invoquer l’aide de Dieu « sur ceux qui, se reconnaissant indigents et ayant besoin de son aide, ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l’Esprit Saint[15] ». La bénédiction consiste alors en une supplication à Dieu pour qu’il accorde les aides « afin que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité au message de l’Évangile, se libérer de leurs imperfections et de leurs fragilités et s’exprimer dans la dimension toujours plus grande de l’amour divin[16] ». Par un tel geste, « l’Église accueille tous ceux qui s’approchent de Dieu avec un cœur humble, en les accompagnant avec ces aides spirituelles qui permettent à tous de comprendre et de réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie[17] ». Autrement dit, « cette bénédiction, bien qu’elle ne fasse pas partie d’un rite liturgique, unit la prière d’intercession à l’invocation de l’aide de Dieu par ceux qui s’adressent humblement à lui[18] ». Ainsi, le pasteur « ne prétend pas sanctionner ou légitimer quoi que ce soit[19] ». En revanche, « dans la courte prière qui peut précéder cette bénédiction spontanée, le ministre ordonné pourrait demander pour eux la paix, la santé, un esprit de patience, de dialogue et d’entraide, mais aussi la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa volonté[20] ». Il est également réaffirmé que « cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des gestes ou des paroles propres au mariage. Il en va de même lorsque la bénédiction est demandée par un couple de même sexe[21] ».

Enfin, une fois de plus le document souligne que « par ces bénédictions, qui ne sont pas données selon les formes rituelles propres à la liturgie, mais plutôt comme une expression du cœur maternel de l’Église, semblables à celles qui jaillissent des profondeurs de la piété populaire, on n’entend pas légitimer quoi que ce soit, mais seulement ouvrir sa vie à Dieu, lui demander son aide pour mieux vivre, et invoquer aussi l’Esprit Saint pour que les valeurs de l’Évangile soient vécues avec une plus grande fidélité[22] ». Car, « toute bénédiction sera l’occasion d’une nouvelle proclamation du kérygme, une invitation à se rapprocher toujours plus de l’amour du Christ[23] ».

Dans un avertissement final, le Dicastère anticipe l’impact prévisible du document, à propos des bénédictions de couples du même sexe, et indique que ce qui a été dit doit est considéré comme « suffisant pour guider le discernement prudent et paternel des ministres ordonnés à cet égard[24] ».

 

La réception de la Déclaration et les éclaircissements du Dicastère

La Déclaration a été largement diffusée par les moyens de communication de masse et a en outre fait l’objet de communiqués de diverses Conférences épiscopales et de certains évêques. Les réactions et les commentaires se sont en général concentrés sur la possibilité de bénir les couples de même sexe et, beaucoup moins, sur l’attitude pastorale à l’égard d’autres couples en situation irrégulière, dont la problématique fait l’objet d’autres documents, en particulier l’exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François de 2016.

Dans de nombreux exemples d’accueil explicite de la Déclaration, on rappelle que la doctrine de l’Église sur le mariage et sur la sexualité n’a pas changé, comme le document lui-même le réaffirme plusieurs fois. D’autres réactions voient le contenu de la Déclaration comme un premier pas dans la bonne direction et différents groupes d’homosexuels catholiques ont manifesté leur appréciation. Enfin, d’autres réactions n’ont pas manqué, y compris au niveau des Conférences épiscopales, exprimant la conviction qu’il est impossible d’appliquer ce qui a été établi par la Déclaration, car ce serait une occasion de confusion et de scandale potentiel parmi les fidèles. C’est en ce sens que va la lettre écrite par le cardinal Ambongo Besungu, président du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, qui souligne cependant la liberté de choix de chaque évêque dans son diocèse et l’attachement incontesté au successeur de Pierre.

La réception de la Déclaration est donc très diversifiée, et nous pouvons imaginer qu’à l’avenir, les débats et les approfondissements se poursuivront. D’un point de vue théologique, il sera probablement nécessaire d’approfondir davantage la signification de la distinction entre les bénédictions liturgiques, avec un caractère rituel et juridique plus formel, et les bénédictions spontanées ou informelles, considérées comme proches de la piété populaire. La Déclaration considère ces dernières comme « une expression du cœur maternel de l’Église[25] » mais, bien sûr, sans exclure que les bénédictions liturgiques le soient aussi, en tant qu’expression de la bienveillance, de la grâce et de la providence de Dieu qui se manifeste dans toutes les situations de vie de ses enfants, comme on le constate en parcourant De benedictionibus. D’ailleurs, toute bénédiction, formelle ou informelle, est toujours une annonce de l’Évangile et une invitation à la conversion, car être face à face avec le Christ est une rencontre qui transforme.

Devant la diversité de réactions au document et au débat qu’il a suscité, le Dicastère pour la Doctrine Foi a publié, le 4 janvier 2024, un communiqué de presse spécial concernant la réception de Fiducia supplicans. Le texte reprend les points essentiels de la déclaration et apporte quelques précisions[26]. Ce communiqué, signé par le préfet du Dicastère, le cardinal Victor Fernández, et par le Secrétaire pour la Section doctrinale, Mgr. Armando Matteo, souligne avant tout la clarté et la fidélité du document à la doctrine classique de l’Église sur le mariage et la sexualité. En ce qui concerne la réception pratique, il est reconnu que les documents comme Fiducia supplicans, « peuvent requérir, dans leurs aspects pratiques, plus ou moins de temps pour leur application selon les contextes locaux en fonction du discernement de chaque évêque diocésain dans son propre diocèse. En certains endroits, il n’y a pas de difficulté pour une application immédiate, ailleurs, il est nécessaire de ne pas innover tout en prenant le temps nécessaire pour la lecture et l’interprétation[27] ». En d’autres termes, il est réitéré que « chaque évêque local, en vertu de sa fonction propre, a toujours le pouvoir de discernement in loco, dans ce lieu concret qu’il connaît mieux que d’autres parce qu’il s’agit de son troupeau[28] ». Pour cette raison, le Dicastère souligne que « la prudence et l’attention au contexte ecclésial et à la culture locale pourraient admettre différentes modalités d’application, mais pas une négation totale ou définitive de ce chemin proposé aux prêtres[29] ». En outre, la Congrégation reconnaît qu’« en différents pays, il existe de fortes questions culturelles, voire juridiques, qui exigent du temps et des stratégies pastorales qui vont au-delà du court terme[30] ». C’est le cas des pays où l’homosexualité est à des degrés divers interdite et criminalisée. Le Dicastère affirme que dans ces cas, « au-delà de la question des bénédictions, il y a une tâche pastorale, vaste et à long terme, qui comprend la formation, la défense de la dignité humaine, l’enseignement de la doctrine sociale de l’Église et diverses stratégies qui n’admettent pas la précipitation[31] ». À propos de la distinction entre deux formes différentes de bénédictions – celles qui sont « liturgiques et ritualisées » et celles qui sont « spontanées et pastorales » –, qui est considérée comme la véritable nouveauté du document, le communiqué de presse réaffirme que ces dernières ne sont pas une consécration de la personne ou du couple qui les reçoit, qu’elles ne sont pas une justification de toutes ses actions ni une ratification de la vie qu’il mène[32], et qu’elles ne visent pas à « justifier quelque chose qui n’est pas moralement acceptable[33] ». Il s’agit, en effet, d’exprimer une proximité pastorale, ce qui ne signifie pas ratifier un mode de vie[34]. Pour éviter toute confusion, le communiqué de presse précise que de telles bénédictions ne doivent pas être données « dans un lieu important d’un édifice sacré ni devant l’autel[35] ».

 

Les problématiques pastorales soulevées

Au centre de la Déclaration se trouve donc la préoccupation pastorale : par quels gestes les ministres ordonnés peuvent-ils manifester accueil et proximité aux fidèles, quelle que soit la situation dans laquelle ils se trouvent, en les invitant en même temps à la confrontation de sa propre vie avec l’exigence de l’Évangile ? Par quelles attitudes les ministres ordonnés peuvent-ils être un signe de la présence de Dieu, même dans le cas de couples en situation irrégulière ou formés de personnes du même sexe, sans contredire l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité ? À ces questions, qui naissent de l’expérience pastorale de nombreux ministres ordonnés, la Déclaration répond, en offrant la possibilité de donner, dans certaines circonstances, une bénédiction qui n’est pas l’approbation d’une situation non conforme à l’Évangile, C’est une invitation à s’approcher humblement du Christ, sans poser de limites à l’action transformatrice de sa grâce.

Nous pouvons admettre que, dans certaines situations et dans certains contextes, il peut être difficile d’éviter le scandale ou la confusion, ou qu’il ne soit pas facile de distinguer entre les gestes d’accueil et l’approbation d’une situation irrégulière. C’est pourquoi, dans son discernement devant une demande de bénédiction, le ministre ordonné ne pourra pas manquer d’évaluer si les conditions minimales sont réunies pour pouvoir la donner : de façon particulière, avec humilité et ouverture à la vérité annoncée par l’Écriture et par le Magistère de l’Église. De même, il devra vérifier que la demande de bénédiction n’est pas une revendication ou une demande d’approbation d’un lien. Il faut considérer, d’autre part, que l’accueil n’est jamais théorique et ne peut se passer de gestes concrets. Dans le cas de personnes avec des tendances homosexuelles, le Catéchisme de l’Église catholique, tout en considérant une telle tendance « objectivement désordonnée », affirme qu’elles doivent être accueillies « avec respect, compassion et délicatesse[36] ». La Déclaration Fiducia supplicans souligne à nouveau, outre la participation active dans la communauté chrétienne, que les ministres ordonnés pourront manifester ce « respect, compassion et délicatesse », même dans le cas de couples du même sexe, avec le type de bénédiction prévu par le document, en tenant compte de la prudence pastorale et de la sensibilité de sa communauté. On pourrait ajouter que la bénédiction est une possibilité, pas une obligation. C’est, de fait, une obligation d’accueillir, d’accompagner et d’aider à faire des pas, même petits, en direction de la vérité de l’Évangile.

La clé de lecture de la Déclaration semble donc être le désir d’accompagner toutes les personnes et de se faire médiateurs de la grâce de Dieu qui appelle chacun à une vie nouvelle. Cela demande de la disponibilité, du temps et de l’humilité. Pour que cette vie nouvelle puisse se manifester, il sera fondamental que le ministre ordonné et le couple se placent humblement devant Dieu, en demandant sa lumière et sa direction. Si cela est la base de départ, nous pouvons croire que, en éloignant les instrumentalisations et les gestes revendicatifs et identitaires, l’attitude maternelle de l’Église pourra engendrer une vie renouvelée et transformée, la vie propre de celui qui se confie au Seigneur et à sa miséricorde.

 

 

[1] Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Fiducia supplicans, 18 décembre 2023 : www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_ddf_doc_20231218_fiducia-supplicans_it.html

[2] Dicastère pour la Doctrine de la Foi, Responsum du Dicastère pour la Doctrine de la Foi à un dubium au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe, 22 février 2021 : www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20210222_responsum-dubium-unioni_fr.html.

[3] François, Réponses aux dubia présentés par deux cardinaux : www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_risposta-dubia-2023_fr.html.

[4] Dicastere pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Fiducia supplicans, n° 4. https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2023/12/18/0901/01963.html#fr

[5] Ibid., nº 9.

[6] Ibid., nº 11.

[7] Ibid., nº 13.

[8] Ibid., nº 12.

[9] Ibid., nº 18.

[10] Ibid., nº 19.

[11] Ibid., nº 20.

[12] Ibid., nº 21.

[13] Ibid., nº 30.

[14] Ibid., nº 31.

[15] Ibid.

[16] Ibid.

[17] Ibid., nº 32.

[18] Ibid., nº 33.

[19] Ibid., nº 34.

[20] Ibid., nº 38.

[21] Ibid., nº 39.

[22] Ibid., nº 40.

[23] Ibid., nº 44.

[24] Ibid., nº 41.

[25] Ibid., nº 40.

[26] Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Communiqué de presse sur la réception de “Fiducia supplicans“, 4 janvier 2024, à l’adresse https://press.vatican.va/content/salastampa/it/info/2024/01/04/comunicato-del-dicastero-per-la-dottrina-della-fede-circa-la-la-.html.

[27] Ibid., nº 2.

[28] Ibid.

[29] Ibid.

[30] Ibid., nº 3.

[31] Ibid., nº 4.

[32] Cf. ibid.

[33] Ibid., nº 5.

[34] Cf. ibid., nº 6.

[35] Ibid., nº 5.

[36] Catéchisme de l’Église catholique, nº 2358.