« POUR UNE ÉGLISE SYNODALE » Le document de travail pour l’étape continentale
Published Date:29 novembre 2022

Un an après son ouverture, en octobre 2021, le Synode « Pour une Église synodale : Communion, Participation et Mission » fait un pas – voire un « double » pas – décisif en avant. Lors de l’Angélus du dimanche 16 octobre, le pape François a annoncé que « la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques se déroulera en deux sessions[1] » : à la session déjà prévue en octobre 2023 s’ajoutera une seconde en octobre 2024. « Cette décision – explique le Secrétariat général du Synode – découle du désir que le thème de l’Église synodale, en raison de son ampleur et de son importance, puisse faire l’objet d’un discernement prolongé non seulement par les membres de l’Assemblée synodale, mais par l’Église tout entière. […] Par conséquent, l’Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques revêtira également une dimension processuelle, se configurant comme « un cheminement dans un cheminement », afin de favoriser une réflexion plus mûre pour le plus grand bien de l’Église[2] ».

L’Église est déjà en marche vers ces rendez-vous, et le cheminement est entré dans son étape continentale[3], une nouveauté du Synode en cours : en effet, le 27 octobre 2022, eut lieu la présentation du Document de travail pour l’étape continentale (DEC), dont le titre, « Élargis l’espace de ta tente », reprend une expression du livre d’Isaïe (54,2), qui constitue son icône de référence. Ces pages sont consacrées à la présentation de ce document[4].

 

Un grand amour pour l’Église

Le DEC recueille les fruits de la première année du parcours synodal qui s’est déroulé dans le monde entier[5] et les relance, dans le but de faciliter le dialogue entre les Églises locales. C’est pourquoi, comme nous le verrons, il est tissé de citations tirées des documents qu’elles ont envoyées. Ainsi, avant même les prises de position sur des problèmes et des questions spécifiques, il permet de mesurer le ton émotionnel du peuple de Dieu sur son chemin le long du parcours synodal. Avec des mots qui viennent du Zimbabwe : « ce qui émerge de l’examen des fruits, des semences et des mauvaises herbes de la synodalité, ce sont des voix de grand amour pour l’Église, des voix qui rêvent d’une Église capable de témoigner de manière crédible, une Église qui sait être une Famille de Dieu inclusive, ouverte et accueillante » (n° 16).

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