Lorsqu’au cours de l’histoire les populismes refont surface, ils sont comme une mer démontée qui vient se briser sur les gouvernements et les institutions. Leurs visages et leurs programmes politiques ont été mis à découvert par les millions de voix recueillies lors des élections européennes de 2014 par des forces politiques différentes entre elles, qui se sont presque toutes réunies en deux groupes au Parlement européen de Strasbourg, sur la base de lignes politiques anti-européennes et nationalistes[1].
Il est vrai, comme l’a écrit Ralf Dahrendorf, qu’il « est simple » de définir le populisme sur le plan social, tandis que « la démocratie est complexe ». C’est pour cela que le pape François, lors de son voyage retour d’Égypte, a voulu préciser quelque chose à propos du populisme : « Pour ma part, j’ai dû réapprendre ce terme en Europe, parce qu’en Amérique latine, il a une autre signification[2]. » Cependant, disons-le tout de suite, il n’existe pas de définition univoque du populisme : il en existe diverses conceptions, qui se construisent, au fil du temps et selon les cultures, à partir de la moitié du XIXe siècle.
En cette période historique particulière, il convient de se demander si les populismes occidentaux sont générés au sein des démocraties comme alternative aux classes dirigeantes, ou s’ils naissent à partir de quelque chose de différent.
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