Pour son 29ème voyage apostolique, le pape François s’est rendu en Bulgarie et en Macédoine du Nord[1]. Le dimanche 5 mai, à 7 heures, le vol Alitalia – toujours marqué du code AZ4000 – a décollé de Fiumicino avec à son bord le Pape, les membres de sa suite et des journalistes accrédités. Il a atterri à Sofia, la capitale de la Bulgarie, à 10 heures. Le pape François est le deuxième pape à se rendre en Bulgarie ; saint Jean-Paul II a visité le pays en mai 2002.
En Bulgarie, il y a environ 68 000 catholiques, soit 0,95% de la population, 55 paroisses et 57 prêtres (dont 36 religieux) et 63 religieuses. La Conférence épiscopale de Bulgarie, créée par Paul VI en 1970, réunit les évêques des deux diocèses de rite latin – celle de Nicopoli (dirigé par Mgr Petko Jordanov Christov) et celle de Sofia et Plovdiv (dirigé Mgr Gheorghi Ivanov Jovčev) – et de l’exarchat des Bulgares slavo-byzantins (dirigé par Mgr Christo Proykov, qui est aussi président de la Conférence).
La Bulgarie, un pays-pont
À 10 heures, le Premier ministre, Boyko Borisov, a accueilli le Pape au pied de l’escalier de l’avion. Quatre enfants, en costume traditionnel, lui ont offert des fleurs. La réunion privée entre le Premier ministre et le Pape a eu lieu dans le Governmental Lounge de l’aéroport de Sofia. François s’est ensuite rendu au palais présidentiel, où il a été accueilli par le président de la République, Rumen Radev, sur la place devant l’entrée.
Le palais présidentiel, construit au milieu des années 1950 dans le centre de la ville de Sofia, est caractérisé par ses couleurs, blanc et rouge, et des arcs en briques. Dans la salle verte au deuxième étage du palais s’est tenue la réunion privée avec le président, la présentation de sa famille et l’échange de cadeaux. À la fin, le président a accompagné le Pape jusqu’à l’entrée principale, qui donne sur la place Atanas Burov (un homme d’État « qui a subi les rigueurs d’un régime qui ne pouvait accepter la liberté de pensée », comme l’a dit François). Là, il a rencontré les autorités, des représentants de la société civile et le Corps diplomatique. Puis, les discours du président de la République et du Saint-Père s’y sont succédé.
Le chef de l’État a présenté une nation avec un passé dramatique, marqué par la guerre et la souffrance. « Par conséquent – a-t-il dit – nous connaissons le prix de la paix, et nous savons que la paix ne dure que quand l’humanisme et la tolérance dominent entre les différents religions, groupes ethniques et peuples, car la société bulgare ne tolère ni la xénophobie ni le racisme ». Et il a poursuivi : « Dans votre message de Pâques, vous avez demandé “de construire des ponts, pas des murs”. C’est la mission de notre temps. C’est facile d’élever des murs, mais construire des ponts prend du temps et de la patience ».
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