Certaines décisions récentes du Saint-Père ont eu un large écho dans les médias et soulevé de nouveau des questions et des discussions autour des ressources économiques dont disposent les institutions du Vatican et leur administration correcte au service de la finalité de l’Église[1].
Le présent article entend replacer ces événements récents dans un contexte plus large, afin de faire mieux appréhender les problèmes et les raisons des orientations du Saint-Père et de ses décisions.
Le Traité du Latran et le nouvel État de la Cité du Vatican
Un regard rétrospectif synthétique n’est jamais inutile. Sans retourner à l’ancien État pontifical et aux conséquences de la violation de la Porta Pia, il est bon de prendre conscience de ce que, dans le domaine de l’organisation économique, le pontificat de Pie XI, avec le traité du Latran et la constitution de l’État de la Cité du Vatican, reste une étape fondamentale.
En 1926, Pie XI avait déjà réuni, avec détermination, divers bureaux administratifs préexistants dans la nouvelle « Administration des biens du Saint-Siège ». Celle-ci gérait les propriétés immobilières restées au Saint-Siège après 1870, payait les employés des différents dicastères et pourvoyait aux dépenses communes.
Cependant, avec le Traité du Latran et l’accord financier entre l’Italie et le Saint-Siège qui y était attaché, le Pontife se retrouva en possession de la somme importante que l’Italie avait versée en compensation. Il en employa plus ou moins un tiers pour l’immense chantier de construction et d’organisation du nouveau petit État de la Cité du Vatican, un autre tiers pour reconstruire les sièges des nonciatures et des délégations apostoliques à l’étranger, et le reste pour constituer un patrimoine sous contrôle papal[2].
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