Nous venons tout juste de célébrer le cinquième anniversaire de l’élection du pape François. « Comment l’Église a-t-elle changé au cours de ce quinquennat ? » semble être la question à laquelle les journalistes ont le plus souvent cherché à répondre, en étudiant les analyses et les opinions. Cependant, cette question risque de laisser dans l’ombre une réalité : l’Église vit un changement continu, car elle est en marche avec l’histoire des hommes. Et chaque souverain pontife a eu une influence sur son époque et a contribué, d’une manière ou d’une autre, au chemin que l’Église accomplit dans le monde. Comme tout souverain pontife, le pape François s’est senti appelé à exprimer son propre regard sur le monde et sur l’Église.
De manière plus particulière, la proposition du pape François est « prophétique », c’est-à-dire énoncée par quelqu’un qui sait conférer au mouvement du temps son véritable rapport avec le dessein de Dieu. François est un pape du concile Vatican II, non parce qu’il l’affirme et le défend en permanence, mais parce qu’il en saisit la valeur intime de relecture de l’Évangile à la lumière de l’expérience contemporaine. En particulier, nous rappelons que Paul VI, dans son discours prononcé à l’occasion de la clôture de la IVe saison conciliaire, avait défini la charité comme « la religion de notre Concile », rappelant « la vieille histoire du bon Samaritain ». Et pour le pape François, c’est cela que l’Église doit être : une « Église samaritaine », « hôpital de campagne » — comme il l’a décrite lors de la première interview qu’il a accordée à La Civiltà Cattolica en août 2013 —, une Église qui est « une maison pour tous », comme il l’a rappelé à plusieurs reprises.
This article is reserved for paid subscribers. Please subscribe to continue reading this article
Subscribe
