Entre l’Égypte et le mouvement fondamentaliste des Frères musulmans existe un rapport très étroit pour au moins deux raisons : le mouvement est né aussitôt après la Première Guerre mondiale sur les rives du Nil, puis s’est répandu dans tout le Moyen-Orient ; de plus, toute l’histoire moderne de l’Égypte, jusqu’à nos jours, a été marquée par la confrontation avec les Frères musulmans.
Le général Abdel-Fattah al-Sisi, au pouvoir depuis 2013, a réussi à destituer le gouvernement en place à la suite d’un soulèvement populaire mené à l’époque par des forces laïques hostiles au gouvernement islamiste des Frères musulmans du pays et a immédiatement entamé une répression sévère contre les Frères musulmans : de nombreux dirigeants ont été emprisonnés, d’autres ont quitté le pays.
En octobre 2021, le régime égyptien a levé l’état d’urgence imposé contre les islamistes après le coup d’État de 2013, mais les principales mesures répressives – limitation du droit d’association, restriction de nombreuses libertés civiles – sont restées en place. En juillet 2022, Les forces d’opposition ont accueilli avec froideur le lancement, par le gouvernement en place, d’une proposition de dialogue national entre les différentes factions politiques. Cela s’est produit à un moment où la crise économique menaçait de faire imploser le pays et beaucoup d’Égyptiens émigraient vers l’Europe pour échapper à la pauvreté : Par exemple, plus de 200 000 citoyens égyptiens sont arrivés en Italie ces dernières années.
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