LE SYNODE POUR L’AMAZONIE ET LES DROITS HUMAINS. Peuples, communautés et États en dialogue
Last Updated Date : 5 février 2021
Published Date:2 juin 2020

Le pape François, s’adressant aux peuples indigènes amazoniens, leur a dit : « L’Église n’est pas étrangère à votre situation et à vos vies, elle ne veut pas être étrangère à votre mode de vie et à votre organisation. Pour nous, il est nécessaire que les peuples autochtones modèlent culturellement les Églises locales amazoniennes[1] ».

Partant des prémisses fondamentales du dialogue et de la recherche du bien commun, le prochain Synode spécial pour l’Amazonie souhaite contribuer à la construction de voies nouvelles pour l’Église et pour une écologie intégrale. L’objectif est de créer les conditions permettant aux peuples qui habitent dans le vaste et important territoire amazonien de vivre avec dignité et d’envisager l’avenir avec confiance, toujours dans le respect mutuel et la reconnaissance de responsabilités différenciées et complémentaires qui incombent aux acteurs sociaux, politiques et religieux.

Le Synode pour l’Amazonie et, plus largement, la mission de l’Église sur ce territoire sont, en fait, une expression de l’accompagnement significatif de la vie quotidienne des peuples et des communautés qui y habitent. Sa présence ne peut en aucun cas être considérée comme une menace pour la stabilité ou la souveraineté de pays particuliers. En fait, elle est un véritable prisme qui permet d’identifier les points fragiles dans la réaction des États et des sociétés comme telles face à des situations urgentes, à l’égard desquelles il y a, indépendamment de l’Église, des dettes concrètes et historiques que l’on ne peut pas esquiver.

D’autre part, l’occasion de considérer l’identité de ces peuples et leur capacité à protéger ces écosystèmes, en fonction de leur culture et de leur vision du monde, peut permettre à nos sociétés non amazoniennes de créer les conditions adéquates pour les apprécier, les respecter et apprendre d’eux. Ainsi, nous pourrons peut-être un jour dépasser l’idée que ce territoire est un espace inhabité ou « arriéré » ; plus encore, nous en tirerons des lignes directrices utiles pour déterminer les causes de nos propres échecs comme société dans le soin de notre maison commune.

À cet égard, l’Église peut également apporter sa contribution sur la base de sa longue et légitime présence historique (malgré les ombres et ses lumières particulières) et par sa projection vers une présence future conforme à une vision à long terme.

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