LE SÉNÉGAL, UNE CRISE SURMONTÉE
Published Date:26 juin 2024
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Le 3 février 2024, le président sénégalais, Macky Sall a annoncé le report de l’élection présidentielle, en abrogeant son décret qui fixait au 25 février cette élection. La décision de Macky Sall est intervenue après que le parlement ait mis en place une commission qui devait enquêter sur deux juges du Conseil constitutionnel dont l’intégrité dans le processus électoral était contestée. Déjà, des députés du Parti démocratique sénégalais, PDS, la formation politique de Karim Wade, – fils de l’ancien président Abdoulaye Wade,- soutenus par quelques élus de la coalition gouvernementale, avaient porté des allégations de corruption contre deux juges du Conseil constitutionnel. Ces derniers avaient auparavant rejeté la candidature de Karim Wade, en raison de sa bi-nationalité, française et sénégalaise. Dans son discours pour annoncer le report de l’élection, le président sénégalais avait en effet indiqué que le pays était confronté à un diffdifférend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée ffaire de corruption de juges. Et dans son annonce du report de l’élection, le président Macky Sall n’a pas indiqué la date prochaine de l’élection présidentielle, se contentant de dire que celle-ci dépendra du dialogue national qui devait réunir des groupes de la société civile, des partis politiques et des candidats retenus ou non par le Conseil constitutionnel[1].

C’est alors le début d’une crise qui a mis le pays sous tension et dans une zone de turbulences. Certains parlent alors d’un coup d’Etat constitutionnel car jamais auparavant le Sénégal n’avait manqué une élection présidentielle. Il n’a donc jamais connu de coup d’État (militaire). Et depuis les années 1980, ce pays a toujours vécu une démocratie multipartite avec des changements réguliers de gouvernement avec des élections jamais reportées depuis 1963[2]. Normalement, selon la Constitution sénégalaise, Macky Sall ne devrait plus diriger le pays au-delà de la date du 2 avril, date de la fin de son second mandat.

La crise provoquée par la décision de Macky Sall avait fait réagir aussi les autorités religieuses qui se sont inquiétées du report de l’élection présidentielle. C’est ainsi, par exemple que l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, après la réaction de la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips) qui avait elle aussi avait marqué son opposition au report du scrutin présidentiel, avait appelé au respect de la Constitution. Pour Mgr Ndiaye, il faudrait « que le Sénégalais évite la technique du contournement. Quand il y a un règlement c’est pour qu’il soit suivi, et non pour qu’on passe à droite et à gauche. Quand on respecte le règlement, on peut avancer. »[3]

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Un pays pourtant exemplaire, démocratiquement parlant

Le Sénégal, ce pays de 16,7 millions d’habitants[4], a un riche passé historique qui a façonné sa situation politique actuelle. De la période coloniale à ce jour, le pays a connu des transformations significatives. Il est souvent cité comme un exemple de démocratie apaisée en Afrique de l’Ouest. En effet, le Sénégal n’a jamais connu de coup d’État militaire depuis son indépendance en 1960. Et 4 présidents se sont succédé à la tête de ce pays : Léopold Sédar Senghor (1960-1980), Abdou Diouf (1981-2000), Abdoulaye Wade (2000-2012), Macky Sall (2012-2024).

Les transformations politiques qui ont eu lieu au Sénégal remontent à la période coloniale. En effet, la période coloniale a joué un rôle crucial dans la formation du paysage politique sénégalais. Du XVIIe siècle jusqu’à son indépendance en 1960, le Sénégal a connu plusieurs administrations coloniales, notamment française, britannique et portugaise. Ces puissances coloniales ont imposé leurs structures politiques, économiques et culturelles au pays, ce qui a influencé les futurs développements politiques et les luttes pour l’indépendance du Sénégal[5].

Après des années de résistance et d’activisme, le Sénégal a obtenu son indépendance de la France en 1960. Cela a marqué le début d’une nouvelle ère, au cours de laquelle le Sénégal s’est engagé sur la voie de l’autonomie. Les premières années de l’indépendance ont été caractérisées par la mise en place d’institutions démocratiques, la formation de partis politiques. Pendant ce temps le pays a été confronté aux défis liés à la mise en place d’un gouvernement stable. Le premier président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, a joué un rôle crucial dans la supervision de cette phase initiale de gouvernance.

Malgré ses premiers efforts démocratiques, le Sénégal a connu des périodes d’instabilité politique. Des années 1960 aux années 1980, le Sénégal a enregistré une montée en puissance des dirigeants autoritaires. Cette période a été marquée par des libertés politiques limitées, des violations des droits de l’homme et le mécontentement de la société. Le pays a eu du mal à mettre en place un système démocratique stable, ce qui a entraîné des périodes de troubles politiques et de tensions sociales[6].

À la fin des années 1980 et au début des années 1990, le Sénégal a vécu une vraie transition démocratique. Cette période a été marquée par une vague de réformes politiques visant à renforcer les institutions démocratiques, à accroître la participation politique et à promouvoir les droits de l’homme. Le président Abdoulaye Wade, arrivé au pouvoir en 2000, a joué un rôle central dans cette transition. Son gouvernement s’est attaché à consolider les pratiques démocratiques et à améliorer la gouvernance.

Voyons comment les étapes ont été franchies au cours de cette période et la manière dont s’est opérée la consolidation ultérieure du pouvoir dans un cadre démocratique.

 

Le système politique actuel du Sénégal

Le système politique actuel du Sénégal est une démocratie multipartite et présidentielle. Le pays a adopté sa Constitution en 2001, qui établit les bases du fonctionnement des institutions gouvernementales. Depuis lors, le Sénégal organise des élections régulières et pacifiques. C’est fruit de sa stabilité politique relative par rapport à son passé.

La Constitution du Sénégal définit la structure des institutions gouvernementales. Le pays est doté d’un système semi-présidentiel, avec un président élu au suffrage universel direct et un Premier ministre nommé par le président. Parmi les institutions clés, on trouve le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, la Cour des comptes, le Haut conseil des collectivités territoriales et l’Assemblée nationale. Ces institutions jouent un rôle important dans la gouvernance du pays et la protection des droits et libertés des citoyens[7].

Le président du Sénégal est à la tête du pouvoir exécutif. Il est élu pour un mandat de cinq ans et peut être réélu une seule fois. Le président nomme le Premier ministre et les membres du gouvernement, qui sont responsables de la mise en œuvre des politiques gouvernementales. Le président joue un rôle clé dans la prise de décisions et représente le pays sur la scène nationale et internationale.

Le Sénégal a un parlement bicaméral composé de l’Assemblée nationale et du Sénat. L’Assemblée nationale est constituée de députés élus au suffrage universel direct, tandis que le Sénat est composé de représentants élus par les collectivités locales. Le parlement est responsable de l’adoption des lois et est un organe important de contrôle et de représentation des intérêts du peuple. Il joue un rôle crucial dans la prise de décisions législatives et la surveillance du pouvoir exécutif.

Le paysage politique du Sénégal est marqué par une diversité de partis politiques. Les principaux partis comprennent l’Alliance pour la République (APR), le Parti socialiste (PS), le Parti démocratique sénégalais (PDS), le Rewmi, entre autres. Ces partis jouent un rôle essentiel dans la compétition électorale et représentent différentes idéologies et intérêts politiques. Ils contribuent à la pluralité du débat politique et à l’expression de la diversité d’opinions au sein de la société sénégalaise.

 

Les enjeux politiques

Le Sénégal fait face à plusieurs enjeux politiques contemporains. Parmi ceux-ci figurent la question de la démocratie et de la participation citoyenne, les défis économiques et sociaux, les tensions ethniques et régionales, ainsi que les relations internationales et la diplomatie. Ces enjeux sont cruciaux pour le développement politique du pays et influencent sa stabilité et son influence sur la scène mondiale.

La question de la démocratie et de la participation citoyenne joue un rôle central dans la politique actuelle du Sénégal. La transition démocratique s’est imposée à la suite des années d’autoritarisme et d’instabilité politique. Aujourd’hui, il existe un fort mouvement en faveur de la participation citoyenne et de l’inclusion politique. Cependant, des défis subsistent, tels que l’accès équitable aux ressources et aux opportunités politiques pour tous les citoyens.

Le Sénégal est confronté à des défis économiques et sociaux majeurs. Malgré les progrès réalisés dans divers secteurs, tels que l’agriculture, le tourisme et l’énergie, le pays fait face à des inégalités économiques et sociales persistantes. Le chômage, la pauvreté et l’accès limité à l’éducation et aux soins de santé demeurent des problèmes importants à résoudre. Les autorités s’efforcent de mettre en place des politiques et des réformes pour promouvoir le développement économique et améliorer les conditions de vie de la population sénégalaise[8].

Au plan politique, les tensions ethniques et régionales sont des enjeux politiques significatifs au Sénégal. Le pays est composé de différentes ethnies et régions qui ont leurs propres identités culturelles et intérêts. La gestion de ces diversités peut parfois créer des tensions et des conflits. Cependant, le gouvernement sénégalais met en œuvre des politiques favorisant la cohésion sociale, le respect des droits de l’homme et l’égalité entre les différentes communautés.

Au plan international, les relations internationales et la diplomatie jouent un rôle important dans la politique contemporaine du Sénégal. Le pays entretient des relations avec divers acteurs internationaux, tant au niveau régional qu’international. Le Sénégal est membre de plusieurs organisations internationales et régionales, telles que l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Il participe également activement aux efforts de maintien de la paix dans la région. La diplomatie sénégalaise vise à promouvoir les intérêts nationaux, renforcer la coopération avec d’autres pays et favoriser le développement durable.

 

Perspectives d’avenir pour la politique au Sénégal

Les perspectives d’avenir pour la politique au Sénégal sont sujettes à des aléas politiques, alors que le pays continue de mettre en place des réformes politiques pour améliorer la gouvernance. Ces réformes visent à renforcer la démocratie et à garantir une participation citoyenne active. Parmi les réformes en cours, on compte la révision de la Constitution pour garantir une meilleure séparation des pouvoirs et promouvoir la transparence dans la gestion publique. Le gouvernement s’emploie également à renforcer les institutions démocratiques et à renforcer la participation citoyenne à travers des réformes électorales. En outre, le gouvernement s’efforce de répondre aux aspirations de la population sénégalaise en matière de développement économique et socio-politique. Les Sénégalais aspirent ainsi à un avenir meilleur où le développement économique et social est équitablement réparti. Les citoyens souhaitent en outre un renforcement de la démocratie et une participation citoyenne active dans les décisions politiques. Ils aspirent également à une gouvernance transparente et responsable, ainsi qu’à une lutte efficace contre la corruption.

Par ailleurs, la population sénégalaise souhaite la promotion de l’éducation, l’amélioration des services de santé et la création d’emplois pour les jeunes. Ces aspirations de la population sénégalaise sont au cœur des préoccupations politiques actuelles. Ainsi, le Sénégal est confronté à de nombreux défis pour assurer une stabilité politique durable.

Parmi ces défis figurent la consolidation de l’état de droit, la promotion de l’unité nationale et la résolution des tensions ethniques et régionales. Il est essentiel de renforcer les institutions démocratiques pour prévenir les manifestations de la violence politique et assurer une représentation équitable de tous les groupes ethniques et régionaux. De plus, il est nécessaire de promouvoir un dialogue politique inclusif et constructif afin de résoudre les différends politiques de manière pacifique. La stabilité politique durable du Sénégal repose sur la capacité du pays à relever ces défis de manière effective et harmonieuse.

 

Sortie de crise

Après le report de l’élection présidentielle annoncée par le président Macky Sall, le Sénégal a été secoué par des manifestations et mouvements de contestation ayant fait au moins 4 morts. Les manifestations ont été aussi organisées par la diaspora sénégalaise, surtout dans différentes villes françaises. Et la décision, le 15 février 2024, du Conseil constitutionnel, qui a déclaré « contraire à la Constitution » la loi du président Macky Sall repoussant de dix mois le scrutin qui devait se tenir le 25 février et le maintien de ce dernier à son poste au-delà du terme de son mandat, a plongé encore le Sénégal dans la confusion et l’incertitude[9].

Ce qui est certain est que, mis sous pression, Macky Sall avait pris quelques initiatives pour calmer la situation. C’est ainsi, par exemple, que vers mi-février, environ 344 détenus arrêtés durant les manifestations violentes qui se sont déroulées au Sénégal entre mars 2021 et juin 2023 ont obtenu une liberté provisoire[10]. À cet effet, le président Macky Sall avait déclaré, le 22 février 2024, avoir ordonné la libération d’un certain nombre de détenus et même aller au-delà car le pays a besoin de pardon, de réconciliation et de traverser cette période dans la paix et la stabilité.

Aussi, avait-il été annoncé la reprise des enseignements en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. En juin 2023, les cours avaient été suspendus à la suite de troubles causés par la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison[11]. Les étudiants de cette institution de l’enseignement, qui ont souvent été en première ligne, avaient notamment manifesté à grands coups de bruits de casseroles, pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko. Ces mêmes étudiants avaient auparavant manifesté quand le même opposant Ousmane Sonko qui avait été arrêté pour troubles à l’ordre public, lors des manifestations de mars 2021 que les autorités avaient réprimées brutalement[12].

Une autre initiative de Macky Sall a été le projet de loi d’amnistie générale pour les faits liés aux troubles connus par son pays entre 2021 et 2024. Il l’avait annoncé le 26 février 2024 à Diamniadio, près de Dakar, lors de l’ouverture des concertations (dialogue national) pour essayer de trouver un accord sur la date de la présidentielle[13]. Le 28 février 2024, soit deux jours après l’annonce du président sénégalais, le gouvernement a approuvé ce projet de loi. L’étape suivante consistant à demander l’avis de la Conseil constitutionnel.

Pendant ce temps, Macky Sall a indiqué, à travers un tweet du 29 février 2024, que le « Dialogue national » avait proposé le 2 juin 2024 comme nouvelle date de l’élection présidentielle. « Toutefois je tiens à préciser que je quitterai mes fonctions au terme de mon mandat le 2 avril, comme je l’ai déjà indiqué. La date de mon départ reste absolument ferme », a-t-il souligné dans son tweet. L’opposition a tout de suite rejeté cette date (du 2 juin).

Le 6 mars 2024, le Conseil constitutionnel exige que l’élection présidentielle se tienne avant la fin du mandat de Macky Sall, c’est-à-dire avant le 2 avril, indiquant clairement que la fixation de la date du scrutin au-delà de la durée du mandat du président de la République en exercice est contraire à la Constitution. Cette décision de la haute juridiction du pays a provoqué la dissolution du gouvernement.

L’ancien ministre de l’intérieur, Sidiki Kaba, est alors chargé de former un nouveau gouvernement. Alors que le gouvernement a fixé la date du 24 mars pour le premier tour du scrutin présidentiel, le Conseil constitutionnel a, en ce qui le concerne, avait d’abord décidé de la date du 31 mars, avant de se raviser et de s’aligner sur le décret du président Macky Sall convoquant les électeurs dimanche 24 mars pour le premier tour de la présidentielle. Le président du Conseil constitutionnel sénégalais a reconnu que la fixation de la date de l’élection et la convocation du corps électoral relevaient des prérogatives légales du président de la République.

 

Le Sénégal qui avance

La crise née après que le président Macky Sall ait annoncé le 3 février 2024 un report de l’élection à la dernière minute avait fait craindre le pire pour le Sénégal. L’annulation par le Conseil constitutionnel de la décision de Macky Sall avait entraîné une forte mobilisation de la jeunesse et de la société civile sénégalaises, sans oublier les partis politiques.

Dans ses prérogatives, le Conseil constitutionnel sénégalais joue un rôle important en matière électorale au Sénégal. Il est le juge de la régularité des élections nationales et dispose d’une plénitude de juridiction en matière électorale. Cette plénitude de juridiction lui confère la compétence d’apprécier la légalité des actes pris par les autorités du pouvoir exécutif en la matière. Et ce qu’il a fait dans le cas présent. Il a dû tout d’abord faire face à plusieurs recours, tranchant notamment sur des rejets de candidatures et des recours d’autres candidats pour contester la validation d’autres candidats. Et puis, cet organe a joué son rôle pour faire en sorte que l’élection présidentielle soit organisée dans le délai légal. Avec la campagne électorale commencée le 9 mars 2024 pour 17 jours, les sept millions d’électeurs sénégalais ont dû départager les 19 candidats sont en lice (contre 5 lors de la dernière élection présidentielle)[14].

Et s’il y a un organe du pays qui a aidé le Sénégal à rester sur son bon parcours démocratique, c’est le Conseil constitutionnel. Celui-ci s’est placé dans son rôle de gardien de la légalité en s’opposant légitimement aux pouvoirs exécutif et législatif. Le 15 février, les Sages ont jugé anticonstitutionnelle la loi prévoyant le report au 15 décembre de la présidentielle, initialement prévue le 25 février, annulant par la même occasion le décret présidentiel d’abrogation du 3 février.

Des décisions prises par le Conseil constitutionnel ont montré son rôle déterminant : il avait accepté de vérifier la validité d’une loi dans sa décision du 15 février 2024 par rapport à la Constitution. Il a ainsi invalidé le report de la présidentielle. Chose rare dans beaucoup de pays africains. En sus, le 6 mars 2024, le Conseil constitutionnel a rejeté la proposition d’une révision de la liste des 19 candidats, en lice pour la présidentielle.

En assumant ainsi sa mission, le Conseil constitutionnel sénégalais, n’a pas seulement donné une leçon de responsabilité au service de la nation et de l’impartialité, il a aussi sauvé la démocratie sénégalaise. Et ce Conseil a confirmé le 29 mars 2024, les résultats définitifs donnant la victoire de l’opposant Bassirou Diomaye Faye, dès le premier tour, avec 54,28 % des voix, devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79 %). Un exemple à suivre.

 

 

[1] La plupart des candidats éligibles à l’élection présidentielle au Sénégal, ainsi qu’un collectif citoyen significatif, ont refusé le 23 février, la proposition de dialogue faite par le président Macky Sall le jour précédent. Cette proposition visait à déterminer la date de l’élection et à essayer de résoudre une crise majeure. Cf. « Présidentielle au Sénégal : seize candidats et un collectif citoyen refusent le dialogue proposé par Macky Sall », in Le Monde, (https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/23/presidentielle-au-senegal-seize-candidats-et-un-collectif-citoyen-refusent-le-dialogue-propose-par-macky-sall_6218147_3212.html), 27/02/2024.

[2] Cf. D. PILLING, « Senegal’s ‘constitutional coup’ is part of a global democratic backsliding », in Financial Times, (https://www.ft.com/content/c650b8cb-23b0-43a2-be9f-8243336642ca), 25/02/2024.

[3] Cf. G. A. EBLOTIE, « Sénégal : les guides religieux s’inquiètent du report de l’élection présidentielle », in La Croix, (https://www.la-croix.com/religion/senegal-les-guides-religieux-s-inquietent-du-report-de-lelection-presidentielle-20240205), 20/02/2024.

[4] Cf. « Sénégal – Vue d’ensemble », in Banque mondiale, (https://www.banquemondiale.org/fr/country/senegal/overview), 02/03/2024.

[5] Cf. T. DAHOU – Vincent FOUCHER, « Le Sénégal, entre changement politique et révolution passive

« Sopi » or not « sopi »? », in Politique africaine 2004/4 (N° 96), p. 5-21.

[6] Cf. M. DIOUF, « L’échec du Modèle Démocratique du Sénégal, 1981-1993 », in Africa Spectrum, Vol. 29, No. 1 (1994), p. 47-64.

[7] Cf. La Constitution du Sénégal, in Le Secrétariat Général du Gouvernement, (https://www.sec.gouv.sn/publications/lois-et-reglements/constitution-du-senegal), 15/02/2024.

[8] Pour plus de détails : BANQUE MONDIALE, « Situation économique du Sénégal en 2023 : Répondre aux besoins des groupes vulnérables pour le développement national », in Banquemondiale.org, https://www.banquemondiale.org/fr/country/senegal/publication/senegal-economic-update-2023-addressing-the-needs-of-vulnerable-groups-for-national-development), 25/02/2024.

[9] Cf. E. BARTHET – M. NGOM – Th. OLLIVIER, « Sénégal : le Conseil constitutionnel plonge le pays dans l’inconnu en annulant le report de l’élection présidentielle », in Le Monde, (https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/16/senegal-le-conseil-constitutionnel-plonge-le-pays-dans-l-inconnu-en-annulant-le-report-de-l-election-presidentielle_6216777_3212.html), 01/03/2024.

[10] Cf. « Ce que nous ne savons toujours pas après la sortie médiatique de Macky Sall », in BBC, (https://www.bbc.com/afrique/articles/cgrj7exz21go), 01/03/2024.

[11] Cf. Th. OLLIVIER, « Au Sénégal, 350 détenus libérés pour calmer le jeu politique », in Le Monde Afrique, (https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/24/au-senegal-350-detenus-liberes-pour-calmer-le-jeu-politique_6218389_3212.html), 27/02/2024.

[12] Cf. « Sénégal. À Dakar, l’université Cheikh Anta Diop, miroir des troubles du pays », in Courrier international, (https://www.courrierinternational.com/article/senegal-a-dakar-l-universite-cheikh-anta-diop-miroir-des-troubles-du-pays), 11/03/2024.

[13] Cf. « Au Sénégal, le président Macky Sall annonce un projet de loi d’amnistie générale », in Le Monde Afrique, (https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/26/au-senegal-le-president-macky-sall-annonce-un-projet-de-loi-d-amnistie-generale_6218693_3212.html), 27/02/2024.

[14] Le taux de participation, lors de la présidentielle de 2019, était de 66,26 %. Et Macky Sall avait été réélu dès le premier tour, avec 58,27% des suffrages exprimés.