Le 10 novembre, le « Rapport sur la connaissance institutionnelle et le processus décisionnel… concernant l’ancien cardinal Théodore Edgar McCarrick[1] », élaboré sur deux ans par le Secrétairerie d’État, a été rendu public en deux versions – en italien et en anglais – à la demande du pape François.
Nombreux sont ceux qui se seront demandé s’il était nécessaire de rendre public via internet un document aussi volumineux et détaillé (447 pages, avec 1410 notes), dont la lecture est non seulement pénible mais aussi lourde en raison des fréquents retours aux mêmes événements et certaines parties qu’il faut déconseiller à des personnes qui, pour diverses raisons, pourraient en être traumatisées.
Pourquoi le rapport ?
Les raisons de sa publication sont cependant très fortes et concernent deux questions principales qui se sont posées lorsqu’est apparue la gravité des accusations à l’encontre de l’ancien cardinal, auxquelles le Rapport entend répondre avec une courageuse vérité.
Dans l’Église en général et aux États-Unis en particulier, les faits d’abus sexuels ont suscité des réactions très vives non seulement à cause de l’horreur des crimes y afférents, mais aussi en raison de la mauvaise gestion et la dissimulation par des autorités ecclésiastiques, même de haut niveau, tellement graves qu’on en est arrivé à parler d’une « culture » de la dissimulation. Le cas du Card. McCarrick, en raison de son extrême gravité du fait de l’importance du personnage, a de nouveau soulevé ce problème non seulement au sein de l’Église des États-Unis mais aussi en rapport avec le Saint-Siège, à cause des nominations de McCarrick à divers sièges épiscopaux et son élévation au cardinalat. Que savait-on de ses comportements aux différentes étapes de la procédure de nomination et, à Rome, lorsque de telles décisions ont été prises ? Ce fut la première question.
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