LE CATHOLICISME EN CHINE AU XXIe SIÈCLE
Last Updated Date : 13 avril 2023
Published Date:13 septembre 2017

Le christianisme parvint en Chine pour la première fois il y a plus de mille ans, mais sa présence ne se prolongea alors pas sur une longue période. Alopen, moine syrien, introduisit le christianisme nestorien au cours du VIIe siècle, sous la dynastie Tang, et fonda plusieurs monastères et églises. Le nestorianisme réapparut lors de la période mongole au XIIIe siècle, et entra en crise en Chine dans la première moitié du XIVe siècle.

Le catholicisme romain se développa en Chine aux dépens des nestoriens sous la dernière dynastie Yuan. L’évêque franciscain Jean de Montecorvino commença sa mission évangélisatrice parmi les Mongols à Pékin, elle fut cependant interrompue à la fin de la dynastie mongole Yuan, en 1368.

L’arrivée des premiers missionnaires jésuites eut lieu en 1582, sous la dynastie Ming : Matteo Ricci et ses compagnons œuvrèrent jusqu’au début de la dynastie Qing (1644), avant la Controverse des rites, qui conduisit l’empereur chinois à bannir le christianisme pendant une centaine d’années. Au cours de cette période, les catholiques bénéficièrent d’un prestige social élevé et firent l’objet d’un grand respect de la part de la majorité de la société chinoise, y compris les fonctionnaires d’État, les membres de la famille impériale et les savants. Le nombre de catholiques augmenta.

En 1842, après la seconde guerre de l’opium, le traité de Nankin accorda plus de privilèges aux missions chrétiennes dans les ports ainsi que dans d’autres provinces : les jésuites entrèrent alors en Chine pour la seconde fois, avec le soutien politique du gouvernement français. Contrairement à ce qui s’était passé lors de la première arrivée des jésuites — qui furent les leaders intellectuels de l’Église catholique et les pionniers de l’échange culturel et éducatif entre Est et Ouest —, la seconde mission trouva une situation politique, économique et diplomatique plus compliquée, qui, finalement, renforça la relation entre le peuple chinois et les groupes religieux étrangers.

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