LA PRÉSENCE CHINOISE EN AFRIQUE
Last Updated Date : 14 octobre 2022
Published Date:10 novembre 2018

La présence chinoise est devenue notable dans toute l’Afrique, de l’est à l’ouest, du nord au sud, à travers différents projets, tels la construction d’infrastructures et des investissements en divers secteurs. En passant par Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie et de l’Union africaine (Ua), on ne peut manquer de remarquer les nouveaux bureaux flambant neufs construits par la Chine ou le nouveau réseau ferroviaire qui relie l’Éthiopie à la mer. Il y a quelques mois, le Kenya a officiellement inauguré la ligne ferroviaire qui relie la capitale Nairobi à Mombasa (la plus grande ville de la côte orientale) et qui a elle aussi été construite par la Chine. La république démocratique du Congo vient de signer un contrat de 6 milliards de dollars avec la Chine pour l’exploitation des réserves de cobalt dans les 25 prochaines années. Dans d’autres pays, comme la Zambie et l’Angola, les entreprises chinoises ont conclu de riches contrats pour des minéraux et du pétrole. La présence chinoise ne se manifeste pas seulement dans des grands projets comme ceux indiqués plus haut, mais aussi dans les petites entreprises locales, comme des magasins au détail et jusque dans la chasse ; les Chinois sont présents dans les grandes villes, comme Lagos, ou dans les régions rurales, comme au Mozambique[1].

Une telle présence de la Chine montre combien l’Afrique devient importante pour elle, comme on peut le voir par les missions de ses représentations diplomatiques et par sa volonté de faire des investissements massifs dans le continent africain. Cet intérêt de la Chine pour l’Afrique est principalement motivé par ses besoins en matières premières, en marchés et en espace de peuplement futur.

Dans cet article, nous développerons quatre points. En premier lieu, nous présenterons brièvement les antécédents historiques de la présence chinoise en Afrique. En second lieu, nous examinerons de près les régions où la Chine est présente. En troisième lieu, nous ferons une lecture critique de cette présence, et nous nous demanderons s’il ne s’agit pas d’une forme différente de colonialisme. En quatrième lieu, nous analyserons l’impact de cette présence chinoise sur les droits humains en Afrique. Enfin, nous indiquerons comment cette présence offre à l’Afrique de nouvelles opportunités.

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