À 7h30, le vol Alitalia transportant le pape François, les membres de son entourage et les journalistes, a décollé pour Bagdad, où il a atterri à 14 heures, heure locale.
Le Pontife, lors de l’audience générale du 3 mars, à la veille du départ, avait déclaré : « Je désire depuis longtemps rencontrer ce peuple qui a tant souffert ; rencontrer cette Église martyre sur la terre d’Abraham. Avec les autres responsables religieux, nous accomplirons également un pas en avant dans la fraternité entre les croyants. » Il concluait : « Le peuple irakien nous attend », et on ne peut vraiment « pas décevoir un peuple pour la deuxième fois ».
Car, en effet, le 33e voyage apostolique de François réalise un désir de saint Jean-Paul II. Lors de ses pèlerinages jubilaires en 2000, le pape Wojtyła s’est d’abord rendu dans le Sinaï, puis en Terre Sainte, au mont Nebo et à Jérusalem. Sa volonté était de faire ces deux pèlerinages en même temps que celui d’Ur dei Caldei, en Irak. Le voyage était déjà prêt en décembre 1999, mais il n’a pas pu être réalisé : les États-Unis s’y sont opposés, emmenés par Bill Clinton, craignant que la présence du pape ne renforce Saddam Hussein ; et Saddam s’y est lui-même finalement opposé.
Le pape Wojtyła a alors élevé la voix contre la deuxième expédition militaire occidentale dans le pays, la guerre éclair de 2003, qui s’est terminée par le renversement du gouvernement de Saddam. Mais il n’a pas été entendu. Et depuis lors, le pays a plongé dans une spirale de violence encore aggravée par l’organisation fondamentaliste « État islamique en Irak et au Levant » (EIIL), au milieu de ce tourbillon la visite d’un pape pouvait sembler un mirage.
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