LA CÉLÉBRATION LITURGIQUE DE PÂQUES DANS L’ÉGLISE
Last Updated Date : 14 octobre 2022
Published Date:16 février 2021

Le 16 novembre 1955, Pie XII institua, par un décret général et l’Instruction annexée, le nouvel Ordo de la Semaine sainte, valable pour le rite romain, en établissant qu’il entrerait en vigueur à Pâques 1956[1]. Soixante-cinq ans se sont donc écoulés depuis cette disposition, courageuse, par laquelle a commencé la réforme de la liturgie de la Semaine sainte, que le Concile Vatican II a ensuite continuée avec la Constitution sur la Sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium du 4 décembre 1963.

Selon le Père Ferdinand Antonelli[2], on devait principalement rechercher l’importance de la nouvelle réforme liturgique dans « des motivations d’ordre pastoral, pour ramener la masse des fidèles à la célébration des très saints mystères de la Passion et de la mort du Sauveur ». Il écrit : « Il n’y a peut-être aucun fait dans l’histoire liturgique depuis la fin XVIe siècle, quand saint Pie V, dans la mise en œuvre les prescriptions du Concile de Trente concernant la liturgie, publia en 1568 le nouveau Bréviaire romain et en 1570 le Missel romain, qui puisse égaler, en importance, le Décret actuel de la Sacrée Congrégation des Rites[3] ».

La Semaine sainte ainsi rétablie par Pie XII est, à l’exception de la langue latine, sensiblement identique à celle que connaissent aujourd’hui les fidèles du rite romain. En effet, il faut rappeler qu’avant 1956, la liturgie du Triduum Pascal, y compris celle du samedi saint, était célébrée uniquement le matin. En revanche, la réforme a voulu que les rites soient célébrées mêmes jours et, dans la mesure du possible, aux mêmes heures que les mystères qu’ils rappellent. En particulier, à la fin du samedi saint, le jour du « plus grand deuil », qui était encore consacré à la méditation de la Passion et de la Mort du Rédempteur, la Veillée pascale a été réintroduite, pour faire coïncider le début de la Messe avec l’heure de minuit entre le samedi et le dimanche. Or, pour mieux comprendre le sens de cette réforme, nous avons voulu proposer à nouveau quelques indications tirées des premiers siècles non pas de façon systématique mais suffisamment pour donner une idée de la façon dont les Pères de l’Église vivaient la Pâque.

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