« JÉSUS N’IMPOSE JAMAIS » Amoris laetitia, discernement et maturité chrétienne
Last Updated Date : 3 novembre 2023
Published Date:3 mai 2017

« Il est important d’observer — a écrit le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée[1] — que l’Amoris laetitia rappelle avant tout et surtout la miséricorde et la compassion de Dieu, et non uniquement les normes morales et les règles canoniques des hommes. »

C’est le thème sur lequel le pape François insiste depuis le début de son pontificat. Lors du discours prononcé à l’occasion de l’ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome[2], il a affirmé que « regarder nos familles avec la délicatesse avec laquelle Dieu les regarde[3] nous aide à juste titre à tourner nos consciences dans la même direction » ; que « l’accent mis sur la miséricorde nous place face à la réalité de manière réaliste, non pas toutefois avec un réalisme quelconque, mais avec le réalisme de Dieu » ; qu’il est donc nécessaire de renoncer aux « enclos » « qui nous permettent de nous garder à distance du nœud du drame humain, afin d’accepter d’entrer vraiment en contact avec l’existence concrète des autres et de connaître la force de la tendresse » ; et il a conclu : « Cela nous impose de développer une pastorale familiale capable d’accueillir, d’accompagner, de discerner et d’intégrer. »

Des verbes que le pape a utilisés de nouveau dans sa réponse à cette question : « Comment éviter que naisse dans nos communautés une double morale, une exigence et une permissivité, l’une rigoriste et l’autre laxiste ? » Après avoir précisé qu’« aucune des deux n’est vérité », il a affirmé : « L’Évangile choisit une autre voie. C’est la raison de ces quatre mots — accueillir, accompagner, intégrer, discerner — sans mettre le nez dans la vie morale des gens. »

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