JÉSUS AU SERVICE DE LA FOI DES PETITS
Last Updated Date : 24 octobre 2024
Published Date:22 octobre 2024

Dans les Actes des Apôtres, Luc, l’évangéliste qui cherche à présenter le chemin chrétien aux élites du monde gréco-romain, nous raconte que l’ombre de Pierre pouvait guérir les malades tout comme les mouchoirs ayant appartenu à Paul (cf. Ac 5,15 et Ac 19,12). D’un autre côté, il se montre très critique de la magie. Et il raconte que, à Éphèse, les nouveaux convertis au Christ brûlent des talismans et livres magiques de la valeur de 50 000 pièces d’argent (cf. Ac 19,19) ! Le monde antique était friands de procédures magiques et autres amulettes de protection. Mais notre monde est-il si différent alors que les pages horoscopes continuent à s’écrire et que les marabouts de tout poil font leur publicité partout ? Comment Jésus a-t-il su faire son chemin dans un tel monde ? Comment a-t-il vu ceux qui venaient le trouver porteurs de requêtes de guérison ou de protection ?

Deux remarques introductives sont nécessaires. Tout d’abord, il n’est pas si évident à l’époque de distinguer entre guérisons et exorcismes, entre médecine et religion. Les temples, d’Esculape bien sûr mais pas que, sont souvent aussi des lieux privilégiés de guérison. Or Jésus a voulu, durant son ministère public, concilier activité d’enseignement et activités thaumaturgiques. Il nous faut mesurer que ce choix n’a rien d’évident et qu’il a couru en permanence de ce fait le risque de n’être pas pris au sérieux comme enseignant. Et même d’être mis dans le même sac que les guérisseurs itinérants gagnant leur vie du fait de leur ‘art’. Il y a donc un continuum beaucoup moins net qu’aujourd’hui.

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