Le 20 janvier, le 46e président des États-Unis d’Amérique, Joe Biden, a pris ses fonctions à la Maison Blanche. Le passage des pouvoirs entre le président américain Joe Biden et son prédécesseur n’a pas été facile. Le 6 janvier, Capitol Hill a été envahi par des partisans de Donald Trump, qui, en particulier sur Twitter, a incité ses 88 millions d’abonnés à réclamer la victoire, qui, selon lui, avait été « volée » injustement.
Peu de temps après, le 8 janvier, le Conseil d’administration de Twitter a décidé de bloquer le compte du président sortant « en raison du risque d’une nouvelle incitation à la violence ». Ensuite, Facebook, Instagram, Twitch et Snapchat aussi ont suspendu le compte de Trump. Apple et Google ont supprimé Parler, une application de réseau social largement utilisée par ses partisans, et Amazon a privé le même réseau social de son espace de stockage de données.
Ces décisions en cascade ont provoqué des réponses mitigées. D’une part, il y a eu des réactions d’indignation face à la violation de la liberté d’expression choisie par la direction d’une entreprise ; d’autre part, la décision de faire taire Trump a été accueillie avec soulagement, comme si une mine prête à exploser avait été désamorcée juste à temps. Le New York Times a même publié la liste complète – très longue – de toutes les attaques verbales sociales du président, depuis 2015 jusqu’à aujourd’hui.
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Il est très important de comprendre le sens de ce qui s’est passé, car cela affecte le rapport entre la technologie et la démocratie, qui est, aujourd’hui plus que jamais, fondamentale. Au moins deux considérations sont nécessaires pour commencer à comprendre comment il est possible que les plateformes numériques aient pu faire taire un chef d’État démocratiquement élu, comme celui des États-Unis d’Amérique. La première consiste à rappeler qu’une loi américaine – article 230 du Communications Decency Act – stipule qu’« les fournisseurs et les utilisateurs de services Internet ne peuvent être tenu responsables, en tant qu’éditeur ou auteur, des informations fournies par des tiers ». Par conséquent, les réseaux sociaux eux-mêmes ne sont pas responsables des contenus qu’ils contribuent à diffuser, quels qu’ils soient. Pourtant, la décision des réseaux sociaux semble résulter d’une décision liée au sens des responsabilités.
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