Depuis sa fondation, l’ONU vise l’abolition des armes nucléaires. La première Assemblée générale des Nations unies a appelé « à interdire l’utilisation de l’énergie atomique à des fins militaires et à éliminer des armements nationaux, les armes atomiques et toutes autres armes importantes permettant des destructions massives ».
Dans l’encyclique Pacem in terris de 1963, le pape Jean XXIII indique que le but ultime de son appel au désarmement nucléaire est d’« interdire » ces armes. Peu de temps après, le président américain, John F. Kennedy, sortant à peine de la crise des missiles de Cuba, déclare que la paix mondiale, avec le désarmement nucléaire au centre, est « l’objectif rationnel et nécessaire de tout homme raisonnable ». En 1968, le Traité de non-prolifération (TNP) est ratifié, fruit des discussions entre experts soviétiques et américains, et à l’initiative du président américain Kennedy et du premier secrétaire soviétique Nikita Khrouchtchev. Il y est proposé « l’élimination des armes nucléaires, avec leurs vecteurs, de tous les arsenaux nationaux ».
En 2017, une conférence des Nations unies, par 122 voix pour, 1 voix contre et 1 abstention, a adopté le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Le Saint-Siège est le premier État à signer et à ratifier ce traité. Le 22 janvier de cette année, après avoir atteint les 50 ratifications requises, le traité entre en vigueur. Deux jours plus tôt, lors de l’audience générale du 20 janvier, le pape François lance un appel pour le soutenir : « J’encourage vivement tous les États et tous les peuples à travailler avec détermination pour promouvoir les conditions nécessaires à un monde sans armes nucléaires, en contribuant à l’avancement de la paix et de la coopération multilatérales dont l’humanité a tant besoin aujourd’hui ».
Le nouveau traité engage les États parties prenantes, en toutes circonstances, à ne pas développer, tester, fabriquer ou acquérir, posséder, utiliser ou menacer d’utiliser, des armes nucléaires. Cependant, aucun des États qui possèdent actuellement des armes nucléaires n’adhère au traité.[1]
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