DIX ANS APRÈS APARECIDA Aux sources du pontificat du pape François
Last Updated Date : 16 août 2023
Published Date:16 juin 2017

Le « plus » de l’esprit d’Aparecida

Dix ans après la tenue de la Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes (Celam), qui eut lieu dans la ville brésilienne d’Aparecida du 11 au 31 mai 2007, il est intéressant de s’interroger sur la manière dont elle a marqué la vie du subcontinent et de l’Église universelle.

Au cours de ces dix années, l’Amérique latine a vu sa population augmenter d’environ 70 millions d’habitants, mais au niveau mondial, son poids politique et économique s’est réduit face à la croissance de l’Asie et de l’Afrique. En outre, elle doit se confronter à une opposition sociale qui semble clore le cycle des gouvernements qui proposaient une narration populaire — pour certains, populiste — et ouvrir celui des gouvernements qui, de manière pragmatique, cherchent à conquérir le vote de ceux qui n’ont pas d’idéologie définie et qui représentent habituellement plus de la moitié de l’électorat dans chaque pays.

Au niveau mondial, l’atmosphère optimiste, née après-guerre, qui donnait au « centre » l’assurance d’atteindre l’avenir et à la « périphérie » l’impatience — face aux difficultés rencontrées — de le rejoindre[1], s’est dissipée. Aujourd’hui, nous faisons face à un monde plus dur (il suffit de penser aux murs construits pour tenir à l’écart les immigrés) et plus sceptique par rapport aux projets inclusifs et à long terme. Mais malgré tout, un vent différent souffle au sein de l’Église[2], on y respire un air frais et nouveau.

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