Introduction
Les abus dont il est question dans cet article sont des distorsions de l’exercice de l’autorité et de la manière de vivre l’obéissance, vertu qui unit tous les chrétiens et les identifie au Christ, lui-même obéissant au Père jusqu’à la mort sur la croix[1]. A fortiori, l’identification au Christ dans l’obéissance est vécue par les personnes consacrées lorsque, par vœu, elles s’engagent à obéir à leurs supérieurs légitimes. De même, les diacres et les prêtres diocésains en font l’expérience lorsqu’ils promettent l’obéissance à leur évêque au moment de l’ordination.
L’importance de l’obéissance est reconnue dans la vie de l’Église depuis ses débuts. Clément de Rome nous en donne un exemple lorsque, dans la Lettre aux Corinthiens, il parle de la soumission à la hiérarchie ecclésiastique comme moyen d’accomplir le mandat du Christ lui-même. Ainsi, chacun, dans l’accomplissement de son devoir et dans le respect de la dignité des autres, contribue, précisément par l’obéissance, à l’édification du corps du Christ[2].
Parfois, surtout dans la vie consacrée, on peut être appelé à vivre l’obéissance dans des circonstances particulièrement difficiles, où la tentation du découragement et de la méfiance peut surgir. À cet égard, saint Benoît, père du monachisme, a toujours demandé qu’il y ait un dialogue confiant entre le moine et l’abbé et a invité à l’obéissance par amour pour Dieu et par confiance en son aide. Et saint François d’Assise a insisté sur une « obéissance d’amour », par laquelle le moine, même en sacrifiant ses propres opinions, accomplit ce qui est demandé parce qu’ainsi il « plaît à Dieu et au prochain[3] ».
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