L’arrestation du Père Stan Swamy, les abus et les traitements inhumains qui lui ont été infligés, et finalement sa mort en captivité, en Inde, le 5 juillet 2021, révèlent quelques caractéristiques importantes de notre foi[1]. Parmi elles, l’apparente impuissance et la vulnérabilité totale d’un croyant face à certains rouages de l’État et à des forces qui méprisent les principes constitutionnels et pour lesquelles l’équité, la justice, la paix et, en fin de compte, tout principe noble de moralité civile sont dénués de sens.
Dans de telles circonstances, un croyant, qui fonde sa vie de foi sur la justice, la paix, la fraternité, la liberté, le pardon et la réconciliation, et qui cherche à vivre en cohérence avec ce qu’il professe, finit par devenir une cible facile pour les fanatiques et les forces fondamentalistes qui visent à détruire toute trace de diversité et de dissidence afin d’imposer à la nation une tyrannie idéologique qui homogénéise la culture, la religion, la langue et le système politique.
Dans cet article, nous tenterons de réfléchir aux dimensions « vulnérables » de la foi dans le contexte conflictuel actuel. Bien sûr, il n’est pas toujours facile de faire la distinction entre la foi authentique et le fanatisme fondamentaliste (sadique et violent, ou masochiste et non-violent). Nos réflexions vont donc au-delà de ce type de question. Nous expliquerons également par quelles voies la vulnérabilité d’un croyant peut être considérée comme sa véritable force.
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