Aujourd’hui, le contexte humanitaire est confronté à un sérieux défi : le nombre de personnes déplacées est le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale. L’ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a décrit la situation comme une « crise monumentale » qui nécessite une réponse fondée sur une « solidarité monumentale[1] ». Pour protéger l’humanité, nous devons développer des instruments qui sont bien meilleurs que ceux qui ont été si clairement mis en cause par les tragédies de nos jours.
La première partie de cet article met en lumière quelques ressources présentes dans les grandes traditions religieuses et spirituelles qui peuvent offrir une réponse à cette situation critique. Une attention particulière est accordée à l’inspiration chrétienne du service aux réfugiés et des perspectives éthiques plus axées sur la politique sont proposées.
Perspectives religieuses et spirituelles
Récemment, certains philosophes politiques laïcs tels que Joseph Carens et des spécialistes du problème des réfugiés comme Philip Marfleet ont soutenu que le moment était venu d’ouvrir les frontières à tous ceux qui doivent quitter leur pays à cause de la persécution, des conflits ou des catastrophes naturelles[2]. Dans un esprit analogue, le mouvement moderne des droits de l’homme affirme la dignité universelle de tous les peuples et cherche à briser les murs qui divisent ceux qui comptent de ceux qui ne comptent pas, lorsque les exigences les plus fondamentales de l’humanité sont en jeu.
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