Revue de culture fondée
en 1850

POUR UNE THÉOLOGIE MORALE EN SORTIE
Partagez cet article       
L’expérience nous enseigne que les « nœuds » sont utiles dans la vie. Les bons nœuds le sont parce qu’ils peuvent être dénoués, sinon ils deviennent un problème. Dans ces pages, nous aborderons quelques questions que nous devons résoudre si nous voulons que la théologie morale collabore avec l’Église afin qu’elle porte du fruit dans la charité pour la vie du monde et se renouvelle, comme nous le demande le pape François, sur les chemins ouverts par le Concile Vatican II.

Ce sont des nœuds que nous avons en partie nous-mêmes resserrés au sein de l’Église, en particulier ceux qui avaient en son sein le plus de responsabilités et d’autorité. Ils sont affectés par des héritages pesants ou des évolutions fondées sur des perspectives mal orientées, que certains considèrent comme définitives et que d’autres demandent à changer. Nous sommes appelés à discuter sereinement des arguments des deux côtés, en invoquant l’assistance de l’Esprit Saint dans l’Église que le Christ bâtit sur Pierre, sans tomber dans des polarisations qui conduisent à des conflits et à des délégitimations, ni dans des idéologies qui exploitent la doctrine de la foi pour faire passer des opinions particulières sans se soucier du peuple de Dieu.

D’autres nœuds découlent de situations humaines expérientielles très altérées, dans une postmodernité technologique qui tend à diluer le sujet personnel et à briser ses contraintes, bouleversant souvent la relation entre les moyens et les fins. Nos temps « liquides » génèrent chez le sujet humain de nombreuses distorsions dans les domaines classiques de la morale sexuelle et de la bioéthique, auxquelles se sont progressivement ajoutés d’autres problèmes.
© laciviltacattolica.fr 2024
Suivez-nous       
Cliquez ici pour vous désabonner