UNE BRÈVE APPROCHE PASTORALE DU LIVRE DE JOB
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Bien qu’il existe une croyance répandue dans l’imaginaire collectif selon laquelle le livre de Job présente un héros religieux qui possède au plus haut degré la vertu de la patience ou fait face à la douleur sans remettre en question la justice de Dieu, ce n’est pas son intention. Au contraire, ce texte de l’Ancien Testament ne se présente pas comme un livre destiné à réconforter, ni à fournir des réponses définitives aux questions profondes auxquelles la réalité de la souffrance a continuellement mis en crise les êtres humains à toutes les époques et dans tous les lieux. En fait, au fil des 42 chapitres, nous nous rendons progressivement et inexorablement compte que la position de l’auteur sur l’intelligibilité de la souffrance se définit en termes crus : pour lui, la souffrance ne peut pas être comprise intellectuellement, il n’est même pas possible de lui donner un sens. Autrement dit, l’être humain souffre d’une limitation profonde et inhérente dans sa capacité à comprendre et à donner un sens à la souffrance qu’il éprouve lui-même ou qu’il voit chez les autres. Et « pourtant, nous nous efforçons d’accepter que, dans beaucoup de cas, nous ne connaîtrons jamais la véritable raison de notre souffrance ».

Ce manque de sens et d’intelligibilité n’est pas seulement reflété par le contenu du livre de Job, mais il est également fondé et renforcé par ses éléments formels. Par exemple, sur le plan linguistique, l’hébreu utilisé dans la partie poétique du texte (chapitres 3-41) est d’une grande complexité et, en raison du grand nombre de mots qui n’apparaissent dans aucun autre texte biblique (145 sur les quelque 1 300 hapax legomenon de toute la Bible), il est très difficile à interpréter.

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« CHRÉTIEN » : LE BEAU NOM QUE VOUS PORTEZ
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L’épître de Jacques est le seul livre du Nouveau Testament dans lequel est loué le « beau nom » (Jc 2,7), celui du Christ Jésus, d’où provient le terme « chrétien ». Cette appellation, bien que rare dans la première communauté de croyants, trouve sa plus ancienne attestation historique dans les Actes des Apôtres : « C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés “chrétiens” » (Ac 11,26).

Le fait qu’à Antioche, capitale de la Syrie, troisième ville de l’Empire après Rome et Alexandrie, les disciples de Jésus aient été appelés « chrétiens » est un événement d’une grande importance historique et un moment crucial dans la formation de l’identité de l’Église primitive : non seulement parce que le nom est un signe clair et définitif d’une existence, mais aussi parce que c’est à travers le nom qu’un individu, ou un groupe social, prend conscience de sa propre existence, se distingue des autres et mûrit sa propre identité. Selon la documentation des Actes (rédigés autour des années 80), l’apparition du nom « chrétien » situe l’établissement de la communauté des croyants en Christ à un moment précis – peut-être 10 ans, en tout cas moins de 20 ans, après la mort et la résurrection de Jésus.

Jusque-là, il n’y avait pas encore de formulation officielle pour distinguer publiquement ceux qui embrassaient la nouvelle foi : il y avait divers noms. Dans les épîtres de Paul, les disciples de Jésus sont appelés « les frères », « ceux du Christ » ; ils sont aussi appelés « les saints » ; et ceux qui viennent du judaïsme sont « ceux de la circoncision » (Ga 2,7-9).

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