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Revue de culture fondée en 1850
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En dépit de leurs pouvoirs souverains, les États auront bien du mal à tenir les promesses du premier Sommet de la terre en 1992. Il s’agissait d’associer, sous le nom de développement soutenable, l’économie et l’écologie. On cherchait alors la pierre philosophale : une croissance économique sans croissance de la consommation d’énergie fossile ni augmentation de la consommation des ressources non renouvelables.
Dans le cadre des ressources naturelles (pour ne pas parler des problèmes du réchauffement climatique) cette difficulté d’associer l’économie, le social, le gouvernemental et l’écologie est illustrée par un problème central d’aujourd’hui : la gestion – publique ou privée – de l’eau. En décembre 2021, la revue Promotio Iustitiae (organe de la Compagnie de Jésus pour la justice sociale) alerte ses lecteurs sous le titre : « Le cri de l’eau et le cri des pauvres ». Il faudrait plutôt dire, le cri de l’eau « est » le cri des pauvres, des exclus et des marginaux.
Notre planète est recouverte d’eau sur les trois quarts de sa surface. 97,2 % est l’eau salée des mers, à quoi s’ajoute l’eau salée de quelques nappes souterraines. L’eau douce (2,8 % du total) se trouve pour l’essentiel (2,1% du total de l’eau du globe) dans les glaces des pôles Nord et Sud. Il ne reste donc comme eau utilisable sur la terre ferme que 0,7% du total, évaluée entre 900’000 et 1’800’000 kilomètres cubes ; de quoi abreuver largement tous les habitants de la terre, leurs agricultures (70% de l’eau douce consommée), l’industrie (20%) et les usages domestiques (10%).
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