L’ART DE LA COMMUNICATION SELON SAINT GRÉGOIRE LE GRAND
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Le pape Grégoire Ier (590-604) était un grand communicateur et voulait que les pasteurs d’âmes soient des communicateurs efficaces. Cependant, cela requiert des règles, une sorte de déontologie de la communication. Aujourd’hui, on communique à propos de tout, mais le problème demeure : Qui sont les communicateurs ? Comment sont-ils formés ? Qui juge si une communication est bonne ? Avec quels critères ? Comment s’assurer de la véracité de l’information ?

Grégoire indique quatre façons de communiquer, et il le dit dans son latin, qui peut nous sembler un simple jeu de mots, mais qui est plus efficace que n’importe quelle traduction : « Toute communication – écrit-il – peut avoir lieu de quatre façons : aut mala male, aut bona bene, aut mala bene, aut bona male » (Morales V, 23, 5). Et voici comment il explique sa formule.

Mala male, cela se produit quand le mal (mala) est présenté sans être condamné ou quand il est même approuvé, et c’est certainement une mauvaise communication (male). Bona bene, se produit lorsque les choses bonnes (bona) sont communiquées de la bonne manière (bene), c’est-à-dire en les approuvant et en incitant au bien. Mala bene, signifie que l’on peut aussi communiquer des choses qui sont mauvaises en elles-mêmes (mala), à condition de le faire en les désapprouvant, et cela est un bene. Enfin, il y a aussi le bona male ; et cela se produit lorsque le contenu de la communication est bon en soi (bona), mais qu’il est présenté de manière à le mettre sous un mauvais jour, en le ridiculisant ou le dévalorisant, et ce qui est un male.
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