QUELLE CIVILISATION DU TRAVAIL VOULONS-NOUS ?
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La société moderne est fondée sur l’interaction des travailleurs qui veulent façonner rationnellement la nature, y compris la nature sociale de l’homme. Car le travail qui est – aujourd’hui plus que naguère – une dépense personnelle d’énergie pour modifier – selon une rationalité instrumentale – l’environnement physique ou social, transforme en même temps non seulement le travailleur, physiquement, mentalement et spirituellement, mais également la société. Les relations de services et de pouvoirs en sont bouleversées.

Cet article consacré à l’actuelle anthropologie du travail présente le rapport de l’être humain avec son environnement dans ses dimensions de contraintes physiologiques, d’adaptation mentale et d’insertion dans la société. Le second volet de cette étude, qui portera sur la dimension spirituelle du travail.

Dans le contexte de la pandémie du Covid-19, dès l’année 2020, sur l’instigation du pape François, s’est mis en place un groupe de réflexion consacré à la dimension humaine du travail. Dans ce groupe collaboraient différents bureaux du Saint-Siège, leurs réseaux internationaux et le Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral. Au carrefour de l’Agenda pour le «travail décent», développé depuis longtemps par l’Organisation international du travail (OIT) à Genève, et de l’«écologie intégrale» promue par l’encyclique Laudato Si’ (2015), les deux principes sur lesquels se sont appuyées ces réflexions se résument dans cette formule-choc : «Le soin est un travail, le travail est un soin» (soin attentif au travailleur tout autant qu’à la planète).

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JÉSUS DE NAZARETH, FILS ET ÉPOUX D’ISRAËL
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Chaque époque, en contemplant et réfléchissant sur le mystère de Jésus-Christ, souligne quelques dimensions en relation avec un contexte historique précis et les défis qu’il lance à l’action évangélisatrice de l’Église. Cela s’est produit à l’époque patristique, quand l’Église a dû faire face au défi de la philosophie triadique néoplatonicienne. C’est précisément en réponse à ce défi que sont nées la théologie trinitaire et la christologie patristique qui relisent le mystère du Fils incarné à la lumière des catégories métaphysiques de la nature et de la personne, mûries précisément à travers la confrontation critique avec le néoplatonisme. Elles ont ensuite constitué la colonne vertébrale de la doctrine christologico-trinitaire des Conciles œcuméniques, qui est devenue normative pour toutes les Églises chrétiennes qui se reconnaissent liées par ces conciles.

Grâce à cet effort, l’Église a, entre autres, réussi à sauvegarder et à préciser toujours mieux l’identité de la nature humaine assumée par le Fils de Dieu contre les dangers de son déni pratique induit par la mentalité monophysite, très répandue de la fin de l’Antiquité

La recherche moderne n’a jamais nié l’humanité historique de Jésus. Au contraire, elle l’a amplement confirmée à sa manière. Toutefois, elle l’a souvent fait dans une controverse ouverte avec la nature divine du Fils de Dieu, affirmée par la tradition chrétienne. Ainsi, le défi a été déplacé sur des bases historiques et anthropologiques, où, non par hasard, la plupart des efforts de la christologie contemporaine se sont concentrés à partir du milieu du siècle dernier.

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