Bien que notre planète soit appelée « Terre », les trois quarts de sa surface sont constitués d’eau. Composée à près de 98 % de mers et d’océans, elle est surtout salée. Il y a seulement 2,4 % d’eau douce, présente dans les glaciers, les rivières, sous terre et dans l’atmosphère. Sur cette quantité, seulement 0,025 % est de l’eau potable facilement accessible. Ce pourcentage, déjà faible, continue de diminuer, comme le souligne l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Récemment, des fleuves comme le Niger, la Volta, le Nil et le Pô ont montré un débit plus faible que d’habitude. En effet, la baisse du niveau des cours d’eau est de plus en plus fréquente sur toute la planète et, selon des recherches récentes publiées dans la revue Science, cela ne peut s’expliquer que si l’on considère les effets du changement climatique : « L’impact de l’homme sur le climat a influencé le degré des débits faibles, moyens et élevés des cours d’eau, à l’échelle mondiale » .
Les impacts du changement climatique se font souvent sentir à travers l’eau, car ils augmentent la variabilité du cycle hydrologique, provoquent des événements extrêmes et réduisent les prévisions de la disponibilité de l’eau, influençant ainsi sa qualité. Toute cette série de conséquences menace à son tour le développement durable, la biodiversité et la possibilité de jouir du droit humain à l’eau potable et à l’assainissement dans le monde entier.
Dans le présent article, nous voulons réfléchir sur cette question vitale, chargée de nombreux aspects techniques et options politiques, en faisant explicitement référence à la vision de la Doctrine sociale de l’Église.
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