FRANÇOIS ET LE SCANDALE DES ABUS AU CHILI. Les lettres aux évêques et au saint Peuple fidèle de Dieu
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Une blessure ouverte, douloureuse et complexe, qui saigne depuis longtemps : ainsi pourrait-on définir le scandale des abus qui ont frappé la société et l’Église du Chili. Nous essaierons ici de rendre compte du processus mis en œuvre par François pour guérir cette plaie. Étant donné qu’il s’agit d’un processus en cours, nous présenterons une chronologie des faits principaux et des progrès accomplis. Nous établirons donc une réflexion sur les critères de jugement utilisés par le pape pour éclairer cette réalité dans laquelle nous sommes « tous impliqués », comme il l’a dit aux évêques de ce pays.

Un événement significatif, qui en a cristallisé beaucoup d’autres et qui a en quelque sorte été à l’origine du processus de ces derniers mois, est survenu le 18 janvier 2018, lorsqu’une journaliste a interpelé le pape François sur le cas de l’évêque Barros. Le pape lui a dit : « Le jour où j’aurai une preuve, je parlerai. »

Trois jours après, lors du voyage de retour du Pérou à Rome, la conférence de presse habituelle au cours du vol a pris un caractère singulier. Le témoignage des différents journalistes présents concorde avec le fait que le pape n’a éludé aucune des questions posées. Dans ce contexte, le pape a demandé pardon deux fois pour le mot « preuve » qu’il avait employé : « Pour cela je dois demander pardon, car le mot “preuve” a blessé, a blessé beaucoup de victimes de ces abus. » Un certain nombre d’éléments concernant les choses que le pape a expliquées abondamment laissaient supposer que depuis longtemps il gérait ce problème avec les victimes et les accusés.
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