LA BASILIQUE SAINTE-SOPHIE : DE MUSÉE À MOSQUÉE
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Le 29 novembre 2014, lors de son voyage apostolique en Turquie, le pape François a visité la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, l’Hagia Sophia – en turc Aya Sofya –, le monument millénaire qui domine toute la ville, le Bosphore et la Corne d’Or. À la fin de la visite, il a écrit, dans le Livre d’or des visiteurs, en caractères grecs : Hagia Sophia tou Theou, La Sainte Sagesse de Dieu. La basilique, aboutissement d’une expertise technique et merveille architecturale, a été décrite au cours de l’histoire comme « une œuvre d’inspiration divine », le « lieu entre la terre et le ciel », la « huitième merveille du monde », le « symbole de la puissance impériale ».

La basilique Sainte-Sophie a été commandée et construite en 537 par l’empereur Justinien et son épouse Théodora, puis reconstruite en 562, après avoir été endommagée par un incendie : c’était la plus grande basilique du christianisme et dans le monde – la Megale Ekklesia – l’église la plus importante de Constantinople, où les empereurs byzantins ont été couronnés.

La ville, fondée par Constantin comme la « Nouvelle Rome », s’est aussi imposée comme la capitale religieuse du christianisme. Aujourd’hui encore les Grecs l’appellent « Constantinople » : elle a eu plusieurs noms au fil du temps, dont l’ancien nom de Byzance. Le nom actuel, Istanbul, dérivé de l’expression grecque eis tēn polin, signifie ad Urbem, c’est-à-dire « [aller] à Rome », dans la « Nouvelle Rome ».
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