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VERS UNE ÉGLISE PLEINEMENT CHINOISE ET PLEINEMENT CATHOLIQUE Le chemin tracé par Benoît XVI et le pape François
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Le peuple chinois et son grand pays occupent une place importante dans le regard ouvert au monde du pape François. Il en a en effet parlé à plusieurs reprises, et toujours avec une attitude caractérisée par une admiration cordiale et une véritable confiance. Il suffit de se rappeler les paroles qu’il a prononcées à l’occasion de ses survols aériens de la Chine, à l’aller et au retour de son voyage en Corée, et notamment l’interview accordée à Francesco Sisci pour Asia Times. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’il serait heureux de pouvoir enfin poser le pied sur la terre chinoise.

Nous pouvons par ailleurs affirmer que l’intérêt du pape François est partagé en Chine. Non seulement les catholiques, mais également ceux qui regardent au-delà des frontières du pays, avec un désir d’ouverture au monde et d’échanges toujours plus intenses avec les autres peuples et les autres cultures, ont compris qu’ils ont à Rome un interlocuteur — et même plus, un ami — sur lequel ils peuvent compter pour se sentir compris dans leur effort pour s’intégrer dans la famille des peuples.

Aux yeux des Chinois, le pape François présente certains avantages par rapport à ses prédécesseurs. Il n’est pas Européen, et il n’appartient donc pas à ce continent de peuples colonisateurs qui, surtout au XIXe et XXe siècle, ont fait sentir à la Chine leur puissance militaire et le poids de leurs intérêts économiques ; et il n’a pas non plus été impliqué directement dans la confrontation historique avec l’idéologie communiste et les régimes qui s’en inspiraient. C’est un fils d’immigrés qui vient d’un autre continent et qui est profondément enraciné dans une réalité populaire à laquelle il fait référence en permanence. Il appartient à une famille religieuse qui s’est au cours de l’histoire approchée de la Chine avec respect et avec une capacité de dialogue fécond, qui représente depuis des siècles le point le plus élevé des rapports entre ce grand pays asiatique et l’Occident. Nous rappelons à ce propos Matteo Ricci, Adam Schall, Ferdinand Verbiest, Giuseppe Castiglione…, des personnes que les Chinois tiennent en grande estime pour leur contribution à l’histoire culturelle de la Chine : il s’agissait de jésuites, auxquels un nom chinois a été donné, et avec lequel ils sont toujours rappelés et étudiés de nos jours.
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