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en 1850

JÉSUS DE NAZARETH, FILS ET ÉPOUX D’ISRAËL
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Chaque époque, en contemplant et réfléchissant sur le mystère de Jésus-Christ, souligne quelques dimensions en relation avec un contexte historique précis et les défis qu’il lance à l’action évangélisatrice de l’Église. Cela s’est produit à l’époque patristique, quand l’Église a dû faire face au défi de la philosophie triadique néoplatonicienne. C’est précisément en réponse à ce défi que sont nées la théologie trinitaire et la christologie patristique qui relisent le mystère du Fils incarné à la lumière des catégories métaphysiques de la nature et de la personne, mûries précisément à travers la confrontation critique avec le néoplatonisme. Elles ont ensuite constitué la colonne vertébrale de la doctrine christologico-trinitaire des Conciles œcuméniques, qui est devenue normative pour toutes les Églises chrétiennes qui se reconnaissent liées par ces conciles.

Grâce à cet effort, l’Église a, entre autres, réussi à sauvegarder et à préciser toujours mieux l’identité de la nature humaine assumée par le Fils de Dieu contre les dangers de son déni pratique induit par la mentalité monophysite, très répandue de la fin de l’Antiquité

La recherche moderne n’a jamais nié l’humanité historique de Jésus. Au contraire, elle l’a amplement confirmée à sa manière. Toutefois, elle l’a souvent fait dans une controverse ouverte avec la nature divine du Fils de Dieu, affirmée par la tradition chrétienne. Ainsi, le défi a été déplacé sur des bases historiques et anthropologiques, où, non par hasard, la plupart des efforts de la christologie contemporaine se sont concentrés à partir du milieu du siècle dernier.
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