L’INVASION DE L’UKRAINE PAR LA RUSSIE
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Vladimir Poutine ne veut pas qu’on se souvienne de lui comme le président qui a perdu l’Ukraine, l’État le plus important de l’ancienne Union soviétique, considéré par les nationalistes russes comme la patrie originelle de la « nation russe », la « Rus de Kiev ».

En 2014, « sans tirer une balle », il a envahi et annexé la péninsule de Crimée et son importante base navale sur la mer Noire, que Nikita Khrouchtchev avait donnée à l’Ukraine en février 1954. Pourtant, cette prétendue « réunification » n’a pas été reconnue par la communauté internationale. Poutine fera tout son possible pour que l’Ukraine « ne passe pas du côté de l’Ouest », c’est-à-dire pour l’empêcher d’adhérer à l’OTAN, comme le souhaitent le gouvernement et beaucoup de citoyens ukrainiens, et comme l’ont déjà fait d’autres anciens États soviétiques.

La prétention de Poutine qui, en décembre 2021, l’a conduit à déployer une armée en tenue de combat aux frontières de l’Ukraine, menaçant ainsi la paix en Occident, repose sur un important précédent historique. Les Russes affirment que, lors de la chute du mur de Berlin en 1989, un accord non écrit a été conclu entre le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev et le président américain de l’époque, George Bush : en échange de la réunification de l’Allemagne et du retrait des forces armées de Moscou de ce territoire, l’OTAN ne s’étendrait jamais aux pays du Pacte de Varsovie, et encore moins aux anciennes républiques soviétiques. L’existence de cet accord n’a jamais été officiellement reconnue par les États-Unis.
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