LE STATUT DES FEMMES DANS LE NOUVEL ÉTAT TALIBAN
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Les dernières mesures prises par le gouvernement taliban à Kaboul, concernant en particulier les femmes, telles que l’accès à l’éducation, le droit au travail et la relance du code de conduite « charaïtique », ont mis en évidence (en cas de besoin) le caractère répressif et substantiellement « misogyne » du nouvel « émirat », bien que justifié par le recours aux traditions tribales et religieuses. Et ce, alors que le pays s’enfonce dans une crise économique et sociale sans précédent, qui en fait l’un des pays les plus pauvres du monde.

Pourtant, lors de la première conférence de presse des dirigeants talibans aujourd’hui au pouvoir, ils avaient rassuré les chancelleries occidentales (inquiètes de ce qui se passait) que les femmes seraient « très actives » dans la nouvelle société afghane et que leurs droits seraient garantis. Ce qui n’a pas été explicité à cette occasion, c’est que cette reconnaissance serait mise en œuvre selon les préceptes de la charia, qui devait constituer la base du nouveau système juridique.

Mais qui sont ces « nouveaux talibans » qui ont pris le pouvoir à Kaboul ? Selon le chercheur Domenico Quirico, il y a une différence entre les anciens militants, mobilisés par le mollah Omar à la fin des années 1990, et les actuels. Les premiers ont été recrutés parmi les étudiants des madrasas, des écoles coraniques, et parmi les paysans de la « ceinture tribale pachtoune », enrôlés et armés par les services secrets pakistanais, afin de contrôler son État tribal voisin par le biais du mouvement islamiste qui, contrairement à Al-Qaïda, n’avait pas l’intention d’étendre la « révolution islamique » en dehors du pays.

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« UNE EXPÉRIENCE TOUJOURS “DÉBORDANTE” » LE PAPE FRANÇOIS AUX POÈTES ET AUX ARTISTES
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Du 25 au 27 mai 2023, une conférence intitulée « L’esthétique globale de l’imaginaire catholique », organisée par notre revue en collaboration avec l’Université de Georgetown à Washington, s’est tenue au siège de La Civiltà Cattolica. La rencontre a rassemblé plus de 40 poètes, conteurs, scénaristes et cinéastes de différents pays du monde qui s’identifient comme catholiques ou qui estiment que le catholicisme a été une dimension formatrice de leur développement artistique.

Ils se sont engagés dans une conversation sur les dimensions spirituelles et religieuses de la vie qui continuent à façonner l’imagerie poétique et littéraire. De nombreuses questions ont été posées : De quelles manières les artistes de diverses cultures traduisent-ils le catholicisme comme une ressource pour leur travail créatif ? Comment la foi interroge-t-elle la vie, explore-t-elle la condition humaine et répond-elle à la soif de sens ? Comment les artistes utilisent-ils des discours – parfois même transgressifs ou hétérodoxes – qui questionnent l’héritage intellectuel, social ou politique dans lequel cette foi est vécue dans le monde contemporain ?

Les discours principaux ont été prononcés par le Card. José Tolentino de Mendonça, préfet du Dicastère pour la culture et l’éducation, et le père Antonio Spadaro, directeur de La Civiltà Cattolica. Le dernier jour, il y eut une conversation entre le réalisateur Martin Scorsese – venu à Rome pour l’occasion – et le père Spadaro. Le samedi 27 mai, à 10h30, les participants, ensemble avec leurs familles, ont été reçus en audience par le pape François, qui a adressé aux personnes présentes dans le discours que nous reproduisons ci-dessous.

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