« JE NE SUIS QU’UN ENFANT » Méditation sur les jeunes avec les rois David et Salomon
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Peut-on compter sur les jeunes ? N’est-ce pas risqué de donner des responsabilités à ceux qui n’ont pas d’expérience ? Est-ce que ce serait une erreur de faire confiance à un jeune ? Qohelet semble répondre à ces questions quand il dit : « Malheur à toi, pays dont le roi est un gamin (na‘ar) » (Qo 10,16). Le prophète Jérémie, lui aussi, devant la mission que Dieu lui confie, se protège et s’oppose à lui, invoquant son jeune âge : « Ah ! Seigneur Dieu, je ne saurais parler, je suis un enfant (na‘ar) » (Jr 1,6). En raison de sa jeunesse, Jérémie se sent impropre et trop immature pour parler et accomplir la mission prophétique. Le mot hébreu utilisé dans les deux cas, na‘ar, désigne généralement un homme non adulte, un jeune, un adolescent, mais il peut aussi désigner à un garçon et un enfant.

Le jeune âge peut-il, pourtant, à lui seul être un signe d’incompétence et d’inadéquation ? Dieu répond aux doutes de Jérémie : « Ne dis pas : Je suis trop jeune. Partout où je t’envoie, tu y vas ; tout ce que je te commande, tu le dis » (Jr 1,7). Ici, comme dans d’autres passages de la Bible, le Seigneur montre que ses propres critères de choix vont au-delà de l’âge civil. Dieu n’agit pas comme un sélectionneur à la recherche de curricula offrant un large éventail d’expériences. Comme le pape François l’a rappelé lors de la récente rencontre présynodale avec les jeunes : « A de nombreux moments de l’histoire de l’Église, comme aussi dans de nombreux épisodes bibliques, Dieu a voulu parler par le biais des plus jeunes […] Dans les moments difficiles, le Seigneur fait avancer l’histoire avec les jeunes ».

Nous verrons, en effet, que le Seigneur ne craint pas de confier le sort de son peuple aux jeunes.
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