Le cycle d’Abraham commence par la description d’une famille de nomades migrant en Mésopotamie il y a quelques millénaires. Terach a trois fils : Abram, Nacor et Aran. Nous ne savons rien de la relation entre ces frères, mais nous savons qu’Aran meurt alors que son père est encore en vie. De plus, Sara, la femme d’Abram, ne peut pas avoir d’enfants. En quelques coups de pinceau, sont décrits les traumatismes et les drames d’une famille qui, avec son patriarche à sa tête, émigre vers une terre nouvelle. Le voyage d’Ur à Canaan entrepris par Terach est interrompu à Carran, à mi-chemin. C’est là qu’Abram reçoit une parole de Dieu qui se greffe là où se trouve sa plus grande blessure : l’impossibilité d’avoir des enfants, ce qui le laisse sans héritier pour porter son nom d’une génération à l’autre. Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, le lieu de ta naissance et la maison de ton père, pour le pays que je te montrerai. 2 Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand et tu seras une bénédiction. 3 Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et en toi seront appelées bénies toutes les familles de la terre » (Gn 12,1-3).
Abram est invité à repartir, se séparant ainsi des liens qui ont jusqu’alors tissé sa vie, afin de devenir fécond, selon la logique de la création qui s’opère par la séparation. Abram devra donc se détacher de son père pour que le Seigneur fasse de lui une grande nation. Comment cette promesse se réalisera-t-elle, étant donné que le patriarche et son épouse sont déjà avancés en âge ?
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Pour dessiner la mappemonde politique du pape et identifier les racines de sa politique internationale, il est nécessaire d’éviter les simplifications et de chercher les clefs de lecture adaptées. Il est très utile de partir de ses racines biographiques et culturelles, mais il est également nécessaire d’aller au-delà. En tous les cas, il faut toujours considérer que l’agenda du pape est ouvert, et cette ouverture est une forme particulière de sa politique.
Nous pouvons identifier quatre aspects de la politique du souverain pontife : son caractère kérygmatique ; son orientation vers le tout et vers l’unité ; son origine dans le discernement ; le lien direct entre la politique et la charité.
La « politique » du pape François est kérygmatique. Le terme kerygma identifie l’annonce du message du Christ, l’Évangile. Ainsi, pour François, l’annonce de l’Évangile se fait politique ; l’engagement politique découle de l’Évangile et non d’une idéologie.
Nous savons que pour les Grecs, qui ont inventé ce terme, la « politique » est l’art qui permet la construction de la polis – c’est-à-dire la construction de la cité entendue comme un tout –, à laquelle elle offre un ordre dans ses relations « internes » (avec une politique intérieure) et en même temps, une sûreté dans ses relations « externes » (avec une politique extérieure).
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