L’impulsion de renouveau que le pape François donne à la vie des croyants concerne toutes les dimensions de la communauté ecclésiale et atteint les différents domaines de la vie de l’Église. Bien que l’on sous-estime souvent l’importance que le Pape attribue à la théologie, le sérieux et la rigueur de la compréhension de l’expérience de la foi lui tiennent très à cœur. À plusieurs reprises, François a insisté sur la nécessité d’une réflexion théologique qui se développe de manière organique, aussi bien au niveau académique que sous des formes institutionnellement structurées.
Le Pape a illustré, en diverses occasions, les aspects qu’il considère comme les plus importants dans l’élaboration de la pensée qui entend rendre raison de la foi. Déjà dans l’exhortation apostolique post-synodale Evangelii gaudium (EG), document programmatique de son pontificat, il a noté que le service des théologiens fait « partie de la mission salvifique de l’Église. Mais il est nécessaire, qu’à cette fin, ils aient à cœur la finalité évangélisatrice de l’Église et de la théologie elle-même, et qu’ils ne se contentent pas d’une théologie de bureau » (EG 133).
C’est pourquoi la notion de miséricorde est centrale, car elle est au cœur de la révélation de Dieu en Jésus-Christ. Le Pape a écrit aux professeurs de l’Université pontificale catholique d’Argentine : « Je vous encourage à étudier comment, dans les diverses disciplines – la dogmatique, la morale, la spiritualité, le droit et ainsi de suite – peut se refléter le caractère central de la miséricorde ». |