Le 4 octobre, en la fête de saint François d’Assise, le Pape a publié une exhortation apostolique consacrée à la « crise climatique ». Le document est intitulé par deux mots latins, qui sont une citation du poverello : « Laudate Deum pour toutes ses créatures ».
Le saint, qui semble avoir eu du mal à rédiger une règle de vie religieuse, aimait chanter avec des mots et des gestes, pour exprimer la joie de vivre avec les autres créatures, ses sœurs. D’où l’incipit, à partir duquel il faut lire ce document du magistère de l’actuel pontificat. La mystique de saint François s’avère donc fondamentale pour une herméneutique correcte du texte.
En ce sens, au fur et à mesure que nous avançons dans la lecture du document, il est important que nous ne perdions pas de vue la centralité de Dieu, que nous louons pour ses créatures. Sinon, nous pourrions facilement en venir à penser que le Pape adhère à n’importe quelle idéologie à la mode aujourd’hui, écrite par quelque groupe écologiste séculier, qui veut soutenir la protection de la nature, à laquelle s’opposent les êtres humains et le progrès de leur société.
Malgré tout, les références bibliques, qu’elles soient longues ou courtes, qu’elles se trouvent au début ou à la fin de l’exhortation, sont fondamentales pour une interprétation correcte du document. À partir de ces liens, il est facile de comprendre que le Pape ne parle pas comme le responsable d’une quelconque ONG, mais comme un véritable chef spirituel, surtout lorsqu’il pose les bases de ce qui caractérise une écologie qui se veut explicitement « chrétienne ».
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