LES INSTANCES INTERNATIONALES EN PÉRIL
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Les instances internationales comme l’Organisation des Nations unies (ONU) concrétisaient le rêve du philosophe Emmanuel Kant qui, dès le XVIIIe siècle, avançait qu’une paix entre les peuples ne serait possible et viable que si les nations parvenaient à s’entendre sur des institutions dépassant la stricte souveraineté des États. Elles n’ont pas seulement contribué à éviter certains conflits, elles ont aussi favorisé la limitation de la possession d’armes, nucléaires surtout ; mais elles ont également travaillé à la santé des peuples, à leur meilleure alimentation, à une plus grande répartition des richesses en favorisant des accords commerciaux, à des échanges de tous ordres entre cultures et nations qui n’ont pu que rapprocher les peuples, à la régulation des télécommunications et du trafic aérien.

En 1948, par la Déclaration des droits de l’homme, elles ont aussi mis au ban de l’humanité les comportements inhumains que constituent la torture et d’autres pratiques contraires à la dignité humaine, brandie dès le principe comme une référence incontournable. La création d’une Cour pénale internationale (CPI) en 1998 à Rome, siégeant à La Haye (Pays-Bas), chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre, est heureusement venue compléter ces institutions, même si 123 États sur les 193 membres de l’ONU n’ont pas ratifié le Statut de Rome, tout en l’ayant signé !

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LAUDATO SI’ ET LA GESTION ÉTHIQUE D’ENTREPRISE EN AFRIQUE
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Les deux dernières décennies ont vu émerger de nouveaux sujets non gouvernementaux transnationaux qui influencent de façon substantielle la vie des nations africaines. C’est pour cela que l’actuel président de l’Union africaine (Ua), Alpha Condé, a affirmé avec force que les problèmes de l’Afrique sont dus principalement à des ingérences extérieures. L’impact des entreprises sur l’environnement entre dans le domaine de la Responsabilité sociale d’entreprise (Rse), entendue et vécue comme tout ce qu’elles accomplissent, au-delà de ce qui est strictement légal, pour le bien des différentes parties intéressées. Si la Rse s’applique sur une base volontaire, pouvons-nous laisser le destin de notre « maison commune » africaine à la volonté discrétionnaire, de quelques entreprises du fait qu’elles ont un pouvoir économique qui dépasse celui de nations entières ? En tenant compte de l’état de dégradation avancé de l’environnement, en particulier en Afrique occidentale, et des recommandations de l’encyclique Laudato si’ (LS) pour « sauvegarder notre maison commune », la Rse ne devrait-elle pas être comprise par les entreprises comme une obligation sociale de rendre des comptes ?

Cette réflexion, articulée en trois points, montre que Laudato si’ offre un fondement solide pour une plus grande responsabilité des entreprises et une gestion plus éthique des activités en Afrique. Le premier point définira les défis et l’urgence d’une gestion d’entreprise éthique en Afrique. Le deuxième point montrera comment Laudato si’ pourrait constituer une véritable boussole pour une écologie intégrale. Enfin, le troisième point indiquera pourquoi prendre au sérieux les implications de l’Encyclique peut transformer la responsabilité sociale en obligation, pour les entreprises, d’une remise des comptes sociale.

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