QUE RESTE-T-IL DE KARL MARX ? 200 ans après sa naissance
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Interrogé sur le critère qui permettait de reconnaître l’éventuelle grandeur d’un philosophe, Hegel conseillait de laisser passer deux siècles : après quoi, on verrait ce qui resterait de lui. Ce principe peut être également appliqué à l’un de ses interprètes les plus célèbres, Karl Marx. Les deux siècles se sont écoulés et il continue de faire parler de lui, même si c’est de manière plus modeste ces trente dernières années.

Il est certainement difficile de dresser le bilan de ce que son personnage a représenté et représente encore, autant pour l’étendue, la complexité et les tonalités enflammées qui ont accompagné sa proposition de pensée que pour la difficulté à préciser la cohérence des (tout aussi nombreuses) applications politiques qui se sont inspirées de lui. Dans cette contribution, nous nous intéresserons à deux aspects qui, de l’avis de l’auteur, sont encore aujourd’hui actuels : le caractère paradoxal de sa pensée et sa critique du capitalisme sauvage.

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LE JUGEMENT DE LA FEMME ADULTÈRE
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Le récit de la femme adultère dans le quatrième Évangile canonique ne faisait très probablement pas partie des traditions des communautés johanniques à l’origine. En effet, si ce récit est traduit de la Vulgate, commenté par Ambroise, Augustin et Jérôme, et contenu dans un important manuscrit de la tradition occidentale (Codex Bezae Cantabrigiensis), il ne figure pas dans les anciens manuscrits du quatrième Évangile canonique, dans la version syriaque de la Peshitta et la version copte bohairique. Certains Pères de l’Église (Origène, Cyprien, Chrysostome) ne font pas référence à ce passage. De plus, le style du grec n’est pas celui qui caractérise l’Évangile selon Jean. Une lecture contextuelle peut suggérer les raisons pour lesquelles le récit de la femme adultère occupe sa place actuelle dans le quatrième Évangile canonique.

Le récit commence par des informations sur le temps et l’espace : c’est l’aube, et Jésus se rend au temple. Tout le monde vient à lui pour écouter la parole de Dieu. Alors que Jésus enseigne, les scribes et les pharisiens lui amènent une femme prise en flagrant délit d’adultère, et la placent au milieu. Ils s’adressent à Jésus en tant l’appelant « maître » et lui disent que l’adultère est « évident » : la femme a été prise sur le fait. Les scribes et les pharisiens rappellent alors à Jésus les prescriptions de la Loi concernant des cas comme celui-ci, et lui demandent un jugement sur la question. En fait, ils posent cette question à Jésus pour le mettre à l’épreuve et l’accuser.

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