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en 1850

« PARRHESIA » : la liberté de parole dans le christianisme primitif
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Le philosophe Michel Foucault qualifie la parrhésie de « franchise, ouverture de cœur, ouverture de parole, ouverture de langage, liberté de parole ». Il ne s’agit pas cependant de dire ce que l’on veut sous la forme que l’on veut, car la parrhésie est de nature une attitude éthique, dans la mesure où ce que l’on a à dire, on le dit « parce que c’est nécessaire, parce que c’est utile, parce que c’est vrai ». La parrhésie est donc liée à la vérité et au bien, et cela exclut la diffamation, la désinformation, tandis que la satire est admise.

Les Latins ont principalement traduit ce terme par libertas, mais aussi par licentia (au sens étymologique de « faculté ») et, en latin chrétien, par constantia, fiducia, perdant ainsi une partie de la signification originelle, liée essentiellement à la parole. La « franchise » dans la manière de parler se différencie aussi bien de l’adulation, typique des opportunistes, que de la rhétorique vide qui accompagne l’adulation.

Aucun discours ne peut cependant faire abstraction de la rhétorique, entendue comme « art de dire ». Bien parler, de manière appropriée et efficace, n’est pas un défaut, mais au contraire une qualité. Le parler libre et franc suppose cependant l’existence d’un risque, surtout si celui qui parle doit le faire devant des puissants ou en affrontant l’opinion publique ; et c’est pour éviter ce risque que beaucoup de gens préfèrent se taire, ou bien ont recours à l’adulation.
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