L’encyclique Dilexit nos (DN), que le pape François nous a récemment offert, unique en son genre, du moins au sein de son magistère, aborde des questions profondément spirituelles, en termes spirituels : on ne peut en juger que par l’Esprit, et L’homme non familier avec ce type d’expérience, ou fermé à la transcendance, sera inévitablement incapable de comprendre le langage par lequel elle s’exprime. Cette encyclique n’est pas seulement une réflexion théologique mais, plus encore, une contemplation « du mystère caché depuis des siècles » (Col 1,26). Il semble donc extrêmement simpliste de la résumer dans les formules présentes dans le texte, ou de vouloir redonner un cœur à un monde sans cœur, tout comme il serait de fait faux de prétendre que des expressions singulières que l’on emploie en parlant de la violence contre les femmes ou des algorithmes, concernent vraiment ces questions. En vérité, comme on dit, quidquid recipitur, ad modum recipientis recipitur.
D’autre part, il est remarquable que le Pape lui-même déclare que « ce document nous a permis de découvrir que le contenu des encycliques sociales Laudato si’ et Fratelli tutti n’est pas étranger à notre rencontre avec l’amour de Jésus-Christ. En nous abreuvant de cet amour, nous devenons capables de tisser des liens fraternels, de reconnaître la dignité de tout être humain et de prendre soin ensemble de notre maison commune » (DN 217).
|