Nous avons tous eu l’occasion de voir les nombreux migrants qui ont été récupérés en mer : des hommes, des femmes et des enfants qui se sont noyés au cours de leur voyage. Et puis, dans de nombreuses écoles, des classes accueillent des réfugiés : des enfants et des jeunes qui, grâce à Dieu, s’en sont sortis. Mais de très nombreuses personnes nées dans nos pays ont également un passé de migration. Ce sont là des raisons suffisantes pour réfléchir sur la fuite et sur les migrations. Un regard porté sur l’histoire de l’humanité nous montre à quel point nous sommes tous des migrants. Dans la Bible, nous pouvons voir avec quelle intensité les êtres humains pensèrent à la fuite et à la migration, il y a déjà plus de deux millénaires.
Le genre humain, lorsqu’il parvint en Europe il y a 40 000 ans, venait du continent africain. Là, il avait non seulement trouvé son origine, mais également accomplit son processus d’évolution pendant 100 000 ans. Les êtres humains furent contraints de devenir des voyageurs, pour suivre les troupeaux d’animaux, et des coureurs, pour survivre face aux autres mammifères. Ils étaient capables de poursuivre les gazelles jusqu’à ce qu’elles s’épuisent et qu’ils puissent leur donner le coup de grâce avec des cailloux. Ce n’est que lorsque les déserts du nord de l’Afrique et de l’Arabie commencèrent à fleurir qu’ils traversèrent le rift, la fosse tectonique continentale, vers l’Inde, et puis vers l’Australie, et ensuite seulement vers l’Europe. L’Homo sapiens vagabonda encore plus longtemps, à l’issue de la dernière ère glaciaire, à travers la Sibérie, vers l’Amérique. Et c’est en tant que migrants que les êtres humains découvrirent le monde.
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