CONNEXION ET COMPASSION-Une réflexion biblique
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Dans le quatrième Évangile, Jésus parle souvent d’interconnexion, en termes « théologiques ». Dans Jn 15, il en parle comme « témoignage de l’Esprit », l’expliquant par la similitude, ou la comparaison, de la vigne et des sarments. Jésus est la vraie vigne ; le Père, qui est le vigneron (v. l), coupe les sarments qui ne portent pas de fruits et taille (littéralement : « nettoie », kathairei) les sarments qui portent du fruit.

Le verbe « nettoyer » dans le quatrième évangile apparaît en Jn 13,10, lors du lavement des pieds, quand Jésus dit à ses disciples : « “Celui qui a pris un bain n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds, et il est entièrement pur (katharos) ; et vous êtes purs, mais non pas tous”. En fait, il savait qui l’avait trahi ; pour cette raison, il a dit : “Vous n’êtes pas tous purs” ».

La taille du sarment qui porte du fruit pour qu’elle en porte davantage (v. 2) est un exemple et une explication du sens baptismal du lavement des pieds, après l’explication que Jésus donne à Pierre en Jn 13,8 : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi ». Le Père, qui est le vigneron, « nettoie » les disciples de Jésus par sa passion, les unit à sa passion et à sa mort, afin qu’avec le don de sa vie et de l’Esprit Saint, ils puissent s’unir à lui et à sa résurrection. Les disciples, « purifiés » par la parole que Jésus a annoncée, ont accès à un dialogue salvifique, participent à la communion de Jésus avec l’amour du Père et sont invités à « rester » en lui ; sinon, ils sont comme le sarment séparé de la vigne, qui ne sert à rien.
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