« SOIT L’ÉGLISE ÉVANGÉLISATRICE, SOIT L’ÉGLISE MONDAINE »
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Dans son discours à la Congrégation générale des cardinaux avant le conclave de 2013, l’alors cardinal Jorge Bergoglio a déclaré : « Quand l’Église ne sort pas d’elle-même pour évangéliser, elle devient autoréférentielle et alors elle devient malade. […] Quand l’Église est autoréférentielle, sans s’en rendre compte, elle croit avoir sa propre lumière. Elle cesse d’être le mysterium lunae et donne naissance au mal très grave de la mondanité spirituelle. […] Pour simplifier, il y a deux images de l’Église : soit l’Église évangélisatrice qui sort d’elle-même, […], soit l’Église mondaine qui vit en elle-même, d’elle-même, pour elle-même.

Cela doit éclairer les possibles changements et réformes qui devront être faits pour le salut des âmes. Penser au prochain Pape : un homme qui, fondé sur la contemplation de Jésus-Christ et l’adoration de Jésus-Christ, aidera l’Église à sortir d’elle-même vers les périphéries existentielles, qui l’aidera à être la mère féconde qui vit « la joie douce et réconfortante de l’évangélisation » ».

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THÉOLOGIE DE LA PROSPÉRITÉ Le danger d’un « évangile différent »
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« Théologie de la prospérité » : c’est la description et la dénomination la plus connue d’un courant théologique néo-pentecôtiste. Au cœur de cette « théologie », il y a la conviction que Dieu veut que ses fidèles connaissent une vie prospère, c’est-à-dire qu’ils soient riches du point de vue économique, sains du point de vue physique et individuellement heureux. Ce type de christianisme place le bien-être du croyant au centre de la prière, et il fait de son Créateur celui qui exauce ses pensées et ses désirs.

Le risque de ce type d’anthropocentrisme religieux, qui place au centre l’homme et son bien-être, est celui de transformer Dieu en un pouvoir à notre service, l’Église en un supermarché de la foi, et la religion en un phénomène utilitariste et éminemment sensationnel et pragmatique.

Cette image de prospérité et de bien-être, comme nous le verrons plus loin, fait référence au dénommé American dream, au « rêve américain ». Il ne s’identifie pas à lui, mais il en fait une interprétation réductrice. En soi, ce « rêve » est la vision d’une terre et d’une société entendues comme un lieu d’opportunités ouvertes. Historiquement, au cours des siècles, cette vision a motivé de nombreux migrants économiques à quitter leur terre pour rejoindre les États-Unis, à la recherche d’un lieu où leur travail aurait produit des résultats inatteignables dans leur « vieux monde ».

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