|
Revue de culture fondée en 1850
|
|
|
|
|
Lors de la dernière coupe du monde de football au Qatar (2022), un joueur de l’équipe nationale marocaine, Sofiane Boufal, après la qualification de son pays pour la demi-finale (une première pour un pays africain), en battant l’Espagne, a été invectivé par les Africains car il avait dédié la victoire de son pays aux arabes, aux musulmans et aux Marocains sans citer l’Afrique ou les Africains. Même si quelques heures après, il a présenté ses excusés face aux nombreuses critiques, cette controverse met en lumière le problème d’identité entre les maghrébins et les subsahariens. A cela s’ajoute, dans le développement que nous faisons dans cet article, le problème de racisme et xénophobie contre les Africains subsahariens, et aussi celui des conflits entre certains pays du Maghreb.
Les Maghrébins sont souvent divisés concernant leur identité. Nombreux parmi eux, culturellement, se considèrent davantage comme des Arabes que comme des Africains. Mais, ces pays ne sont nullement aussi monoculturels comme on le pense car il y a dans sa population des Berbères ou Amazighs (40% de la population), des Arabes, des Juifs, des Noirs, des Morisques.
En Afrique du Nord, la question spécifique des Subsahariens, notamment des Noirs, a été souvent occultée dans la société. Natif ou non, le Noir au Maghreb souffre, selon la réalité quotidienne, d’une déconsidération doublée de discrimination. Il est régulièrement perçu comme appartenant à un groupe exogène, repérable par des caractéristiques ethniques et socioculturelles présumées distinctes. Il est étiqueté, catalogué avec des stéréotypes. Il est évident que la problématique identitaire accompagne chaque nation, chaque continent. L’histoire nous l’a démontré. |
|
|
|
|
|