DES PIEDS ET DES MAINS
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« Ils », « elles », « eux », dans les textes qui suivent, ne sont autres que nos parents les plus lointains, Sapiens et (quelque peu) Néandertal. Ils seront jusqu’au bout des revenants, ils le sont dans ces petites proses où pointent leurs têtes, leurs mains et leurs pieds obstinés. De mille manières, ils nous disent : en chacun, l’histoire se répète, l’histoire de toute l’espèce.


LA DROITURE DE DIEU

L’homme se dresse, oscille sur ses pieds,

s’enracine et s’élève dans l’éclaircie du lieu.

Il emprunte au pin, au mélèze, et au cèdre,

aux graminées, d’abord,

la verticale de l’être, la droiture de Dieu.


UN FIN BAISER MOUILLÉ

Les graminées caressent les doigts des marcheurs de l’aube,

elles tutoient leurs chevilles d’un fin baiser mouillé.

Elles bénissent les migrants puis l’aube des temps.


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