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en 1850

JÉSUS ET LE JUGEMENT
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« Le juge, c’est Dieu! » (Ps 50,6). Cette exclamation du psalmiste décrit bien la conviction commune de tous les Juifs au temps du Christ. Il y a bien un juge qui jugera et les hommes et les nations. « L’impie méprise le Seigneur et dit dans son cœur ‘Tu ne demanderas pas des comptes’ (cf. Ps 10,13). À cela Rabbi Aqiba répond : « Il y a un jugement et il y a un juge ! »

Ce qui pourrait apparaître comme une menace est en réalité une espérance. Le jugement de Dieu n’est pas d’abord une mauvaise nouvelle car la foi que Dieu veut le salut de son peuple et plus profondément aime la vie de toutes ses créatures habite tant le Livre que le culte : «°Tu aimes tous les êtres et ne détestes aucune de tes œuvres°» (Sg 11,24). La foi biblique est traversée de part en part par cette foi que Dieu est le seul juste juge. Aucun empire humain ni aucune autorité ne peut se substituer à lui.

Dans l’Évangile, Jésus partage cette foi avec ses interlocuteurs juifs. De nombreuses paraboles, images et paroles témoignent de cette conviction profonde. Dieu fera justice car il est dans sa nature d’être un juste juge. « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit tandis qu’il patiente à leur sujet ? Je vous dis qu’il leur fera prompte justice » (Lc 18,7-8a). Pourtant Jésus a des accents propres pour parler du jugement. C’est en connaissant bien les textes bibliques et ceux qui nous ont été transmis des écrits juifs de l’époque que nous pouvons peu à peu mesurer son originalité. Que dit Jésus sur le jugement, la justice et le juge ?
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